Un peu de physiologie

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Publié le 12/12/2019

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Composition du lait maternel

Après l’accouchement, les glandes mammaires sécrètent le colostrum. Il se présente sous la forme d’un liquide jaune, alcalin, moins riche en lipides et en lactose que le lait mature mais plus riche en albumine, en anticorps maternels, oligosaccharides…

La composition du lait mature retrouve des protéines et substances azotées tels que des acides aminés, la caséine bifidogène, des immunoglobulines, des facteurs de croissance. Il est aussi riche en lactose et en oligosaccharides essentiels pour assurer la mise en place du microbiote intestinal. La teneur en lipides est élevée grâce à un apport en cholestérol indispensable pour la structure des membranes cellulaires, la formation des hormones et le développement cérébral, en triglycérides et acide palmitique et en acides gras poly-insaturés (acide linoléique et acide linolénique) participant à la maturation cérébrale et rétinienne.

Le lait maternel est plus adapté aux nourrissons que le lait de vache, trop riche en protéines, en sodium et déficitaire en acides gras poly-insaturés (oméga-3 et omega-6), en vitamine D et en lactose. En outre, le lait maternel protège contre les allergies et contient du fer plus facilement absorbable par l'intestin du nourrisson que celui contenu dans le lait de vache.

Le lait maternel est parfaitement adapté aux nourrissons et peut constituer le seul apport alimentaire complet jusqu’à l’âge de 6 mois. Cependant, il existe quelques contre-indications à l’allaitement maternel : infection VIH active chez la mère, co-infection avec le virus de l’hépatite C, tuberculose en phase active, herpès (si des lésions sont présentes au niveau du sein), galactosémie et la phénylcétonurie chez l’enfant ainsi que certains médicaments (se renseigner auprès du CRAT ou en pharmacovigilance).

Production des laits infantiles

Le lait infantile est formulé à partir du lait de vache, réceptionné sous format liquide ou déjà mis en poudre. Le lait est ensuite écrémé puis pasteurisé. S’ajoutent les ingrédients (vitamines, minéraux, sucres, acides aminés…) pour standardiser la formule déterminée de façon réglementaire. Le mélange obtenu subit une évaporation puis sont incorporées les matières grasses, apportées par les huiles végétales (coco, colza, coprah, maïs, palme, tournesol) voire par la crème. La poudre est enfin obtenue par atomisation des gouttes de lait dans une tour de séchage, avant d’être conditionnée. Toutes les étapes du circuit de production ainsi que les sources de laits et les ingrédients de la formule subissent des contrôles réglementaires afin de garantir un produit de qualité, sûr et répondant aux besoins nutritionnels des nourrissons.