« Pourquoi suis-je si fatigué ? »On distingue deux types d’asthénie : l’asthénie organique et l’asthénie fonctionnelle. S’il est difficile de les distinguer d’emblée, on a tendance à estimer qu’une fatigue à prédominance vespérale, constante d’un jour à l’autre, sera plutôt organique, tandis qu’une fatigue ressentie dès le matin, non améliorée par le repos, variable d’un jour à l’autre, et non accompagnée d’une altération de l’état général, sera plutôt fonctionnelle.L’asthénie organique (estimée à 25 % des cas) peut notamment être liée à :- Une pathologie : maladie infectieuse (mononucléose infectieuse, virose non spécifique, VIH…), maladie endocrinienne (hypothyroïdie, hyperthyroïdie, diabète…), maladie rhumatologique (polyarthrite rhumatoïde…), maladie neurologique (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, AVC…), maladie psychiatrique (dépression, dépendance aux stupéfiants…), trouble métabolique (hypoglycémie, hypokaliémie…), cancer, maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque…), anémie chez la femme due aux menstruations, syndrome d’apnée du sommeil, hypersomnie de la narcolepsie…- Une convalescence suite à une maladie ;- La prise de certains médicaments : psychotropes à action sédative, antihistaminiques H1, bêta-bloquants, hypoglycémiants, antiépileptiques, antibiotiques, diurétiques, antihypertenseurs, antidépresseurs, neuroleptiques, antiarythmiques…L’asthénie fonctionnelle (estimée à 75 % des cas) peut être :- Physiologique : enfant en croissance, femme enceinte au 1er ou au 3e trimestre de grossesse, personne âgée, ménopause…- Réactionnelle (liée au mode de vie) : manque de sommeil (décalages horaires répétés avec perturbation du rythme circadien, parents d’enfants en bas âge…), travail inadapté (surmenage ou épuisement professionnel…), problèmes familiaux (divorce, deuil…), sociaux (précarité…), exercices physiques intenses ou à l’inverse sédentarité… L’asthénie réactionnelle se manifeste notamment par un réveil difficile, un coup de pompe l’après-midi, une lassitude le soir, des difficultés de concentration, de l’irritabilité, une perte d’appétit, des troubles du sommeil…- Psychique : L’asthénie psychique se manifeste par une “difficulté à commencer la journée”, un ralentissement de l’activité. Elle s’accompagne de troubles du sommeil, d’une altération de l’état physique et psychique, d’une diminution de l’appétit. Elle peut être due à une dépression (et peut en être le premier signe), un trouble anxieux, des troubles du comportement alimentaire…« Qu’entraîne le manque de sommeil ? »Le manque de sommeil sur le court terme peut provoquer une moindre capacité à percevoir l’environnement, un ralentissement du temps de réaction motrice, des difficultés de concentration, de la somnolence diurne, des troubles de l’humeur, des troubles de la mémoire…À long terme, le manque de sommeil peut engendrer une perte d’attention, de motivation, une fatigabilité émotionnelle, un risque de dépression, des inflammations, une diminution des défenses immunitaires, des perturbations du métabolisme, des douleurs, de l’hypertension artérielle…Si l’insomnie (que ce soit des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes, un réveil précoce, une sensation de sommeil non récupérateur) se produit au moins 3 fois par semaine depuis au moins un mois, elle entraîne fatigue, troubles de l’attention et de la concentration, irritabilité.
Un peu de physiopathologie
Publié le 12/02/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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