Définitions
Les TROD sont des tests rapides d’orientation diagnostique réalisés par des professionnels de santé. Le pharmacien est autorisé à en effectuer certains à l’officine.
Les autotests quant à eux sont des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro destinés au grand public, que le patient utilise lui-même à domicile et sans intervention d’un professionnel de santé, que ce soit pour le prélèvement, la lecture du résultat ou son interprétation. À l’exception des tests de grossesse et d’ovulation, les autotests font tous partie du monopole pharmaceutique et doivent afficher un marquage CE.
Description de l’offre
Tests réalisés sur place
Tout d’abord, on trouve les TROD destinés à diagnostiquer une angine bactérienne au Streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (SGA) à partir d’un prélèvement pharyngé. Ils sont réalisés sur demande du médecin traitant accompagnée d’une ordonnance conditionnelle d’antibiotiques ou sur demande spontanée au comptoir.
Ensuite, d’autres TROD ont fait parler d’eux cette année : ceux permettant la détection rapide (10 à 15 minutes) des IgG et IgM anti-SARS-CoV-2 sur sang capillaire puis les tests antigéniques réalisés sur prélèvements nasopharyngés.
Autotests à utiliser avec un échantillon d’urine
Les plus courants sont ceux à la recherche de leucocytes, nitrites, protéines et éventuellement de sang, signant une infection urinaire. On trouve également ceux dépistant une quantité anormale d’albuminurie (anomalie potentielle de la fonction rénale) ou un taux de FSH circulante élevé (signe de ménopause). Enfin, les autotests cannabis mettent en évidence la présence de THC et de ses métabolites mais ils ne permettent pas de distinguer une consommation récente d’une plus ancienne.
Autotests à utiliser à partir d’une goutte de sang
On trouve tout d’abord ceux à la recherche d’anticorps dirigés contre un virus ou une bactérie. C’est le cas des autotests VIH (à condition qu’il soit fait au moins 3 mois après la dernière prise de risque), à Helicobacter pylori (en l’absence de traitement déjà établi) et de la maladie de Lyme (mais risques de faux positifs et faux négatifs nombreux). Les autotests tétanos recherchent, quant à eux, des anticorps anti-toxine tétanique afin de déterminer le statut vaccinal du patient. Il existe également des autotests mesurant le niveau d’IgE dans un contexte allergique mais leur utilité est discutée, ou encore recherchant les anticorps anti-gliadine (peptide contenu dans le gluten) en cas de maladie cœliaque.
Ensuite, certains autotests permettent une quantification d’hormones comme un taux de TSH anormalement élevé, signe d’une hypothyroïdie. D’autres orientent vers une anémie ferriprive en mesurant le niveau de ferritine, ou encore vers un facteur de risque cardiovasculaire à partir du niveau de cholestérol total. Enfin, la mesure du taux d’antigène prostatique (PSA) renseigne sur l’état physiologique de la prostate.
Limites et écueils
Pour commencer, les autotests étant destinés à être utilisés à domicile par les patients eux-mêmes, leur délivrance doit donc s’accompagner d’explications claires, aussi bien sur leur manipulation que sur leur interprétation. Il s’agit également de savoir si le contexte est adapté à la réalisation du test. De plus, le résultat obtenu peut être une réelle source d’inquiétude (ex : autotest VIH) pour le patient à domicile qui manque alors de soutien. Enfin, les autotests ne doivent en aucun cas se substituer à un examen de biologie médicale prescrit par le médecin, ni retarder une consultation en cas d’urgence.
Concernant les TROD, des obligations de formations, d’espaces de confidentialité et d’hygiène doivent être respectées.
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