L’arthrose correspond à la destruction de la couche de cartilage qui recouvre normalement l’extrémité des os dans les articulations.Considérée initialement comme une simple usure articulaire chez la personne âgée, on sait aujourd’hui que l’arthrose est une véritable maladie affectant aussi les sujets jeunes et dans laquelle interviennent des dérèglements cellulaires concernant les différents tissus de l’articulation : cartilage, os sous-chondral (partie de l'os située juste au-dessous du cartilage), tissu synovial…Tout commence en général par une douleur persistante à une articulation lors d’un mouvement. L’articulation est gonflée, « chaude » et douloureuse à la pression. Toutes les articulations peuvent être atteintes.L’arthrose est une maladie à visages multiples. C’est ainsi, par exemple, qu’il existe des différences majeures entre l’arthrose digitale, à l’allure systémique et parfois presque inflammatoire, l’arthrose des articulations portantes que sont le genou et la hanche, et l’exceptionnelle arthrose de la cheville, secondaire à un déséquilibre d’origine mécanique. C’est aussi une maladie plurifactorielle avec l’émergence croissante de deux types de facteurs de risque dont les prévalences augmentent dans les sociétés modernes : les traumatismes et l’activité sportive d’une part, et le surpoids/obésité, d’autre part.Le rôle du vieillissement n’est pas primordial, même s’il joue un rôle en diminuant la capacité du cartilage à résister aux agressions.Le mécanisme initial de l’arthrose résiderait dans une fissuration du cartilage, s’étendant de la surface vers la profondeur ; fissurations apparaissant au niveau de la zone de pression principale des jointures.Mais l’hyperpression (arthroses mécaniques) ne résume pas toutes les causes d’arthrose, il faut aussi considérer toutes les maladies qui fragilisent le cartilage, directement ou indirectement (arthroses structurales) : chondrocalcinose (dépôt de calcium au sein du cartilage), anomalies génétiques altérant les composants du cartilage (protéoglycanes, collagène). L’hyperparathyroïdie et l’hémochromatose peuvent ainsi générer certaines arthroses.Bien que les altérations articulaires visibles sur les radios s’aggravent en général progressivement avec le temps, mais de façon lente et imprévisible (typiquement par poussées), il existe des formes stables pendant de très nombreuses années et aussi, à l’inverse, des formes dans lesquelles le cartilage se détruit rapidement (en quelques mois), puis des altérations osseuses (déformations osseuses, surtout au niveau des doigts), l’os sous-chondral étant mis à nu. Entre les deux, il existe toutes les formes intermédiaires possibles.Quant à la douleur, son origine et son évolution sont complexes. C’est ainsi, d’une part, que l’inflammation diminue le seuil d’activation des nocicepteurs et que la douleur s’exprime souvent par poussées. D’autre part, lors de la phase initiale de l’arthrose, la douleur survient typiquement lors de la mise en charge des articulations concernées, tandis que dans les stades avancés les douleurs sont souvent présentes au repos, même la nuit. En outre, plus de 30 % des patients décrivent aussi des sensations de brûlures ou une hyperalgésie à distance, signes souvent associés à des douleurs neuropathiques.
Rappel physiopathologique
Publié le 15/03/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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