La gale est une dermatose provoquée par un acarien d’environ un tiers de mm à l’âge adulte ; un sarcopte, dénommé Sarcoptes scabiei variété hominis, spécifique de l’espèce humaine.C’est l’ectoparasitose humaine la plus fréquente en France. Bien qu’il n'existe pas de surveillance spécifique de la gale, les différentes études disponibles montrent une recrudescence de la maladie. La transmission se fait le plus souvent par contact direct de peau à peau ; la contamination indirecte par les vêtements, la literie, le linge de toilette, les jouets ou les accessoires de voiture étant beaucoup moins fréquente, sauf dans les formes à forte charge parasitaire (gale hyperkératosique ou profuse). La gale survient par petites épidémies, notamment à l’hôpital, en EHPAD, en foyers d’accueil, écoles, crèches… et souvent aussi au sein du cercle familial.La contagiosité est élevée et proportionnelle à la quantité de parasites présents.La gale ordinaire, dite « commune », est caractérisée par :- De fins sillons sinueux et courts (de quelques mm jusqu’à 15), au niveau des mains et des faces antérieures des poignets et des avant-bras.- Des vésicules perlées (translucides) qui renferment les nymphes et se dessèchent en 48 heures, au niveau des faces latérales des doigts (aspect de dyshidrose).- Des chancres scabieux, grosses papules rouges, squameuses et prurigineuses, au niveau des organes génitaux masculins.- Des nodules scabieux, bruns ou rouges, prurigineux et regroupés au niveau des aisselles, du scrotum, des aines et/ou des flancs.Il peut s’y associer des lésions de grattage et des surinfections. Des lésions peuvent être également présentes au coude, à l’ombilic, aux fesses, aux mamelons et aux aréoles mammaires. Alors que chez l’adulte, la gale commune épargne le visage et le dos, chez le nourrisson, la gale peut s’étendre au visage, au cuir chevelu et au dos.À savoir : on peut aussi parfois observer des nodules post-scabieux d’origine immunoallergique revêtant la forme de nodules cuivrés prurigineux de localisation ubiquitaire, à ne pas confondre avec des nodules scabieux. Pouvant persister après le traitement antiparasitaire, ils ne contiennent pas de sarcoptes. Important : Le prurit est (très généralement) intense, majoré par la chaleur (mais il peut être absent dans la gale hyperkératosique !). Il est à recrudescence nocturne (du fait de la chaleur du lit)La gale profuse :Elle se caractérise par des atteintes disséminées et inflammatoires, s’étendant parfois au niveau du dos.Les signes peuvent être atypiques, avec une éruption rouge vif sans sillons, papuleuse et vésiculeuse.Cette forme clinique s’observe plus particulièrement :- Chez les personnes immunodéprimées : âge, immunosuppression (VIH, corticothérapie générale au long cours…).- En cas de diagnostic tardif.- En cas de corticothérapie locale, par erreur.Dans la gale commune, la population parasitaire est habituellement peu importante, de l'ordre de 10 femelles. Elle est considérablement plus élevée, de l'ordre de quelques milliers à millions de parasites, en cas de gale hyperkératosique.
Rappel physiopathologique
Publié le 01/02/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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