Le diagnostic doit avoir été établi avec certitude avant toute prise en charge thérapeutique. Il s’appuie avant tout sur l'examen clinique et l’interrogatoire (notion de contact contaminant, de cas familiaux…).En pratique, le diagnostic repose sur la coexistence de lésions cutanées non spécifiques associées à un prurit comme les lésions de grattage, dont la localisation est très évocatrice, et des lésions spécifiques comme les sillons scabieux, les vésicules perlées ou les nodules scabieux. Dans les formes douteuses, atypiques (gale hyperkératosique), il est préférable d'avoir recours à un examen parasitologique. La gale des « gens propres » est souvent difficile à identifier en raison de la rareté des lésions. Il faut savoir y penser devant un prurit diffus persistant. L'examen dermoscopique (le dermoscope est une loupe grossissant 10 à 20 fois) peut être utile (le sarcopte a l’aspect d’un triangle noir de très petite taille : « signe du deltaplane »), permettant parfois de visualiser le sarcopte au fond d'un sillon.Le dermatologue ou le parasitologue gratte les lésions (sillons et vésicules perlées) et le prélèvement est examiné au microscope. La visualisation du parasite et/ou de ses œufs apporte la certitude diagnostique. Il s'agit d'un examen très spécifique mais moyennement sensible. En d'autres termes, la mise en évidence de l'acarien apporte la certitude diagnostique, mais l'absence de parasite ne permet pas d'écarter le diagnostic. La sensibilité du prélèvement peut être augmentée par un repérage au dermoscope. La gale humaine étant considérée comme une infection sexuellement transmissible, il est légitime de penser à rechercher d'autres infections sexuellement transmissibles devant la découverte d'une gale chez un adulte.En ce qui concerne les diagnostics différentiels, il convient de ne pas confondre la gale avec une pédiculose, un psoriasis cutané, un mycosis fongoïde (une rare forme de lymphome cutané) ou une pemphigoïde bulleuse (dermatose auto-immune se caractérisant par l’apparition de bulles de grande taille sur des plaques rouges situées principalement sur les membres, souvent à l’origine de démangeaisons intenses).
Chez le médecin
Publié le 01/02/2022
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendupharmacien.fr
Article précédent
Les questions à l’officine
Article suivant
Les traitements
Les mots du client
Rappel physiopathologique
Les questions à l’officine
Chez le médecin
Les traitements