Questions de destination

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Publié le 26/05/2020
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1. Voyager à l’étranger avec des médicaments n’est pas évident !

a) Pour rentrer en France avec des médicaments, un particulier doit obligatoirement présenter l'ordonnance du médecin.

b) L'« usage personnel » d’un médicament correspond soit à la durée de traitement prévue par l'ordonnance médicale, soit, à défaut d'ordonnance, à une durée de traitement d’un mois.

c) En entrant dans un pays de l'espace Schengen, un Français doit produire l'original de la prescription et une autorisation de transport délivrée par l'ARS auprès de laquelle le médecin prescripteur est enregistré.

d) L’autorisation de l’ARS est valable 45 jours et les quantités transportées ne doivent pas dépasser la durée maximale de prescription.

e) Le transport personnel de stupéfiants dans un pays hors de l’espace Schengen exige une autorisation de l’ANSM.

2. Les produits de santé thermosensibles (PST) se conservent dans des conditions de température contrôlées. Quelles règles de bonne conservation ?

a) La chaîne du froid implique qu’un médicament thermosensible soit maintenu à une température comprise entre 2 et 5 °C.

b) La congélation d’un médicament en solution est un risque au moins aussi important que l’élévation de température.

c) Un stylo d’insuline se conserve dans son emballage à température ambiante (moins de 25 °C) jusqu’à 1 mois après son ouverture.

d) Les médicaments thermosensibles peuvent voyager en soute dans les avions.

e) L’étanercept peut être conservé à une température < 25 °C durant une durée maximum de 2 semaines non renouvelable, après laquelle il ne doit pas être mis à nouveau au réfrigérateur.

3. Se soigner avec des plantes peut être efficace mais n’est pas sans risques.

a) La chélidoine ou « herbe à verrues » passait jadis pour rendre la vue aux aveugles

b) Toxique, l’arnica ne doit être utilisée qu’en usage externe ou en homéopathie

c) L’usage de verveine officinale est déconseillé chez la femme enceinte

d) En usage interne il faut éviter d’administrer de menthe à un enfant de moins de 5 ans

e) Le gel d’Aloe vera peut être à l’origine de dermatites toxiques

4. Le plaisir de découvrir la gastronomie en voyage impose la prudence. Les infections digestives sont fréquentes et parfois sévères !

a) La toxine du Staphylocoque doré est formée préalablement à l’ingestion des aliments contaminés : c’est un syndrome entéro-invasif

b) Dans une dysenterie (à shigelles par exemple), les bactéries envahissent l’épithélium intestinal qu’elles détruisent, avec émission de glaires sanglantes et de pus dans les selles.

c) Les Yersinia sont actives dans le tissu lymphoïde sous-muqueux de l’intestin mais ne détruisent pas son épithélium.

d) En général, un syndrome cholériforme donne une fièvre marquée.

e) La turista est avant tout associée au Staphylocoque doré.

5. L’eau de boisson doit être potable sous peine de troubles digestifs parfois sévères. Quels conseils apporter au voyageur ?

a) La première mesure (nécessaire, non suffisante) est de la passer sur deux ou trois épaisseurs de papier-filtre (ou gaze, ou linge propre) : le résultat est analogue à une décantation.

b) Les dispositifs en céramique utilisés pour filtrer l’eau décantée ne laissent pas passer les virus.

c) Une eau bouillie pendant une minute est consommable.

d) Les filtres à charbon actif, d’usage simple et économique, livrent une eau bactériologiquement pure.

e) L’eau traitée par un dérivé chloré est consommée dans les 24 heures (ou jetée).

Réponses : 1. a) non ; b) non, 3 mois ; c) oui ; d) non, 30 jours ; e) oui.

2. a) non, 2 à 8 °C, sauf exceptions ; b) oui ; c) oui ; d) non ; e) non, 4 semaines.

3) Oui partout !

4) a) oui mais le syndrome est cholériforme ; b) oui ; c) oui ; d) non ; e) oui.

5) a) oui ; b) non ; c) oui ; d) non : ils ne doivent jamais être utilisés seuls pour la désinfection de l’eau ; e) oui.

 

 

 

Nicolas Tourneur

Source : Le Quotidien du Pharmacien