Une histoire toujours recommencée. Celle amorcée en 1999, lorsque les pharmaciens se voient accorder le droit de substitution. C'est alors le début d'une longue saga, celle du médicament générique, jalonnée de coups de freins et d'accélérations.
Pendant près de 15 ans, les annonces se succèdent. En 2000, c'est l'égalité marge générique = marge princeps qui est instaurée. Trois ans plus tard, le Tarif Forfaitaire de Responsabilité fait son entrée dans l'arène générique. En 2006, le principe « tiers payant contre générique » vise à faire plier les réfractaires à la substitution. La prescription en DCI devient, elle, obligatoire en 2015. Quelques années plus tard, les ROSP génériques (rémunération sur objectifs de santé publique) viennent « récompenser » les efforts des officinaux en matière de substitution. Non sans résultat. En 2004, son taux s'élèvait à 58 %, il flirte aujourd'hui avec les 80 %. Pour la collectivité, les économies sont au rendez-vous. Mais sans cesse, il faut recommencer. Continuer de convaincre. Car des résistances demeurent. Notamment symbolisées par le sigle « NS » qui perdure sur certaines ordonnances. Aujourd'hui, les génériqueurs, un peu à la peine, proposent ni plus ni moins que refonder le modèle du médicament générique. « Nous ne parviendrons pas à influer sur les volumes sans une meilleure rémunération de la prescription dans le répertoire », déclare au « Quotidien », le président du GEMME, Stéphane Joly. Telle est l'une des pistes proposées pour relancer le marché de la copie de médicament. Les biosimilaires en sont une autre. Mais, comme il y a 20 ans pour le générique, il faut d'abord convaincre. Une histoire toujours recommencée…