« La mode est avant tout un art du changement. » Ce n'est pas moi qui le dis, mais John Galliano. Si le célèbre styliste voit juste, l'inverse n'est pas moins vrai : le changement s'inspire parfois de la mode. Y compris d'ailleurs en ce qui concerne l'officine. Ainsi lorsqu'il s'agit de rhabiller une pharmacie - ce que les professionnels appellent le réagencement - la mode, ses caprices et ses audaces ont leur mot à dire. Le choix des couleurs, celui des matériaux et des formes et enfin la lumière qui donne vie à tout ça, voilà toute l'expertise des agenceurs spécialisés mise à l'épreuve de la mode. Mais les professionnels doivent aussi composer avec les impératifs d'efficacité que réclame l'agencement d'un commerce. S'inspirer des standards de la GMS est ainsi, par exemple, l'une des pistes poursuivies (lire notre article en page 12).
Le changement ne serait-il qu'affaire de mode ? Pas seulement, car à l'officine, « mode » rime avec « modernité » comme « déco » avec « techno ». De la vente en ligne à l'archivage des données de santé en passant par la protection de son informatique, les pharmaciens ont fort à faire pour transformer leur outil de travail en un espace aussi accueillant que technologique. Avec cet objectif, l'automatisation de l'officine peut être envisagée comme le terme ultime de sa modernisation. « Jusqu'où peut-on personnaliser le robot de sa pharmacie ? » Telle est ainsi l'une des très sérieuses questions abordées dans ce dossier (lire notre article en page 18). Car la modernité est loin d'être une simple mode…