1 UN ESPACE RÉSERVÉ
Comme préconisé dans le décret, l’espace réservé au libre accès ne doit admettre aucun mélange des genres avec d’autres catégories de produits (compléments alimentaires, gamme blanche, parapharmacie, etc.). Seuls les médicaments autorisés à passer devant le comptoir doivent s’y trouver. L’epace doit être facilement accessible, sur l’itinéraire naturel du patient-consommateur qui entre dans la pharmacie. Il est conseillé de placer ce rayon à proximité des comptoirs, pour faciliter le rôle de conseil du pharmacien. Placée dans une zone « chaude » des flux, cette zone doit inviter le patient à y jeter un œil lorsqu’il attend au comptoir pour présenter une ordonnance.
2 RESPECT DE LA LISTE DE SPÉCIALITÉS AUTORISÉES
Il a fallu essuyer quelques plâtres au début du libre accès. Les premières mises en place ne tenaient pas toujours compte de la liste des spécialités autorisées à passer devant le comptoir. C’est pourtant une règle essentielle car les médicaments qui peuvent figurer dans ce rayon sont particulièrement adaptés à une automédication responsable : révision de la posologie pour un usage sécurisé en automédication, dosage adapté, notice plus accessible, etc.
3 BALISER ET RANGER POUR UN ACCÈS FACILITÉ
Le balisage doit être simple et lisible. Par exemple, il est possible de consacrer une tablette par pathologie : acné, brûlures, toux, fatigue, douleur, constipation, diarrhée, etc. La bonne idée : réserver une tablette à l’actualité santé, qui évoluera en fonction de la saisonnalité. Cela évite d’avoir à réorganiser tout son rayon à chaque changement de l’actualité santé. Des linéaires clairs, bien rangés, sans manquant mais sans entassement des produits, avec des prix affichés et lisibles, sont l’une des clés du succès. Le patient doit s’y retrouver facilement et pouvoir comparer les différentes références sur une même problématique aisément.
4 LE JUSTE PRIX
Règle marketing de base, le prix psychologique vaut particulièrement sur le rayon libre accès. Connaître la marge entre le prix minimum (en-dessous duquel les clients n’ont plus confiance dans le produit) et le prix maximum (au-dessus duquel ils ne sont plus disposés à payer) des catégories de produits peut se révéler très utile. Il est aussi nécessaire de connaître la concurrence sur sa zone de chalandise et les prix pratiqués par les confrères les plus proches. Mieux vaut éviter les prix ronds. On préférera un prix de 2,90 euros ou de 2,99 euros plutôt que de 3 euros. Si l’objectif du libre accès est aussi d’améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs, ce n’est pas une raison pour tomber dans le discount à tout prix. On conseillera plutôt aux pharmaciens de mettre en avant cinq ou six références, avec un prix d’appel intéressant pendant quelques semaines. De même, il est recommandé, pour des catégories comme l’antalgie, de confronter un produit de marque leader avec un concurrent moins cher. En revanche, sur un segment tel que la digestion, le patient recherche avant tout le médicament parfaitement adapté à ses besoins plutôt qu’un prix.
5 LE CONSEIL PHARMACEUTIQUE
Les études auprès du grand public sont claires. Si le libre accès est apprécié et utilisé (voir l’encadré Repères) par les consommateurs, le conseil du pharmacien reste « utile, très utile, voire indispensable » pour 84 % des Français interrogés. En l’absence d’ordonnance, ils sont 70 % à solliciter son conseil de manière systématique. Pour les répondants, le libre accès rend le rôle du pharmacien aussi important (51 %), voire plus important qu’auparavant (20 %). Ses conseils gagnent en valeur, alors même que le libre accès le rend plus disponible selon 30 % des personnes interrogées. Autant de réponses qui doivent conforter le pharmacien dans son rôle de professionnel de santé et dans l’accompagnement qu’il doit offrir à tous ses patients, également dans la zone de libre accès. Le médicament ne doit pas être le seul à passer devant le comptoir !
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