Pourquoi j’ai mal ?
La douleur est un symptôme d’alerte intervenant suite à l’agression de l’organisme. La douleur aiguë, de survenue brutale et transitoire, a une fonction d’alarme, permettant à l’organisme de réagir. La douleur chronique, définie comme une douleur persistant au-delà de 3 mois de façon continue ou intermittente, perd sa fonction d’alarme et devient un syndrome complexe qu’il convient de prendre en charge dans des centres spécialisés. La douleur chronique est considérée comme une maladie.
Selon les mécanismes en cause, on définit trois types de douleurs :
– les douleurs par excès de nociception sont le plus souvent aiguës. Elles font intervenir les nocicepteurs présents dans le tissu cutané, les articulations, les muscles, et les organes viscéraux. La douleur résulte de la stimulation physique ou chimique (par les prostaglandines par exemple) de ces récepteurs et la transmission d’un message d’alerte au cerveau. Le traitement repose sur les antalgiques ;
– les douleurs neuropathiques ou neurogènes résultent d’une atteinte du système nerveux central et périphérique (zona, amputation, radiothérapie). Aiguës ou chroniques, ces douleurs sont spontanées (c’est-à-dire survenant sans stimuli) ou provoquées. Outre les antalgiques, le traitement repose sur des médicaments d’action centrale, comme les antidépresseurs tricycliques ou certains antiépileptiques. Des topiques sont également disponibles, contenant de la lidocaïne par exemple. Des nouveaux procédés antalgiques sont apparus plus récemment, dont la neurostimulation par voie transcutanée (TENS), ainsi que l’exploration de techniques non pharmacologiques (hypnose) ;
– les douleurs psychogènes seraient liées à un abaissement du seuil de perception de la douleur ou à des troubles psychiques, en l’absence de lésions.
Les douleurs cancéreuses, qui associent douleurs inflammatoires et neuropathiques, font l’objet d’une prise en charge particulière.
Qu’elle soit légère ou forte, transitoire ou durable, la douleur doit être prise en charge en vue d’être soulagée chez l’enfant et chez l’adulte (le droit de ne pas souffrir est inscrit dans la Loi de 4 mars 2002). Il faut éviter un passage à la chronicité.
Qu’est ce que la fièvre ?
Fréquente et inquiétante chez les enfants, la fièvre est un symptôme correspondant à une élévation de la température corporelle centrale au-delà de 38 °C. Ce phénomène témoigne d’une réaction de l’organisme, généralement en réponse à une infection. Normalement, il existe un équilibre (homéothermie) entre la production de chaleur (thermogenèse) et la perte de chaleur (thermolyse). Cet équilibre permet de maintenir la température corporelle à 37°C. Les centres thermorégulateurs se situent dans l’hypothalamus. En cas de fièvre, ce point d’équilibre s’élève. Le thermostat est déréglé. Les mécanismes de la fièvre font intervenir des substances pyrogènes. La libération de prostaglandines qui en découle a une action stimulatrice de la thermogenèse, se traduisant par des frissons. En parallèle, la vasoconstriction périphérique vise à diminuer la thermolyse.
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