Un peu de physiopathologie

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Publié le 19/06/2014

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La sphère intime (vagin, vulve et périnée) se caractérise par une flore riche et variée, largement dominée par des lactobacilles appelés bacilles de Döderlein qui assurent la protection du vagin vis-à-vis des infections. Ils contrôlent en particulier l’acidité du pH vaginal qui se situe autour de 5,2 (la neutralité étant fixée à 7, au-delà de 7 on parle de pH alcalin). Ce pH acide est un des moyens de défense du vagin, il garantit l’équilibre de la flore vaginale qui est souvent menacé. En dehors du contexte infectieux, les irritations sont provoquées par des conditions d’hygiène inadéquates ou par des situations mécaniques répétées, liées à des frottements vestimentaires occasionnés par le port de vêtements serrés et trop moulants. Les modifications hormonales survenant pendant la grossesse ou la période prémenstruelle peuvent favoriser le développement de mycoses. De même, lors de la ménopause, la flore de Döderlein diminue, le pH vaginal augmente et les germes pathogènes ou devenus pathogènes comblent la place laissée libre par les lactobacilles. La prise de certains médicaments favorise également l’apparition de mycoses ; c’est le cas des pilules contraceptives fortement dosées. D’autres, comme les antibiotiques ou les corticoïdes facilitent le passage vers la forme pathogène de champignons normalement présents et inoffensifs (Candida albicans).