L'incontinence urinaire.
Bien que fréquent, la perte incontrôlée des urines est un sujet encore tabou et un problème sous-diagnostiqué. Trois à cinq millions de Français seraient concernés par l'incontinence urinaire, avec une prédominance féminine. La fréquence de l'incontinence augmente avec l'âge.
Il serait plus correct de parler d'incontinences, puisque trois formes sont observées :
Lorsque la fuite urinaire est d'origine mécanique, causée par une perte du tonus musculaire au niveau du plancher pelvien, on parle d'incontinence d'effort. La personne n'arrive pas à contrôler ses mictions, en particulier en cas d'effort physique de type éternuement, toux, rire, port de charge lourde ou pratique sportive. Cette forme correspond à la majorité des incontinences chez les femmes ;
Lorsque la fuite urinaire est liée à un dysfonctionnement vésical, on parle d'incontinence par impériosité ou syndrome d'hyperactivité vésicale clinique. Cette forme est liée à une hyperactivité du détrusor. La vessie se contracte anormalement, même lorsqu'elle n'est pas pleine, avec pour conséquence des envies impérieuses d'uriner (urgenturie) ;
Enfin, l'incontinence par regorgement est observée chez l'homme présentant une hyperplasie prostatique ou chez la femme souffrant d'un prolapsus. L'urine s'écoule lorsque la vessie est pleine, généralement en goutte à goutte.
Le tableau clinique est généralement complexe et conjugue différentes formes d'incontinence. La stratégie thérapeutique repose sur les conclusions d'un bilan urodynamique.
La cystite aiguë simple.
La cystite est une infection urinaire basse. L'agent infectieux majoritaire est E. coli. La cystite simple se manifeste par des brûlures à la miction et des troubles urinaires de type pollakiurie et urgenturie. La prise en charge à l'officine est désormais décrite selon un protocole validé (Journal officiel du 8 mars 2020). En présence de ces signes urinaires, le protocole prévoit une prise de température et un examen des fosses lombaires par percussion, afin d'écarter toute douleur. Le sexe masculin, l'âge (enfant ou sujet âgé), une fièvre, une douleur lombaire ou des signes digestifs, une grossesse ou le caractère récidivant (au moins 3 par an) doivent mener à une consultation médicale. Un test de bandelette urinaire permet d'identifier la présence de leucocytes et de nitrites dans les urines.
Quand la prostate grossit…
De la taille d'une noix chez l'homme jeune, la prostate augmente de volume avec l'âge. La prostate hypertrophiée comprime l'urètre et gène les mictions. Cette affection fréquente, de l'ordre de 80 % à partir de 60 ans, est bénigne mais peut avoir un fort retentissement sur la qualité de vie. Elle se manifeste par des envies fréquentes d'uriner, des difficultés à la miction ou une sensation de miction incomplète. Une hypertrophie de la prostate non traitée entraîne un risque accru d'infections urinaires, de troubles rénaux ou de rétention urinaire.
La prostatite aiguë.
Il s'agit d'une inflammation de la prostate d'origine infectieuse, à distinguer de l'hypertrophie. Elle se manifeste par des brûlures à la miction, une pollakiurie et une dysurie. Une fièvre, des douleurs pelviennes et une rétention urinaire sont également rapportées. Le risque de complications impose toujours une orientation du patient vers le médecin.
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