Le décret qui permet d’utiliser l’Avastin (bevacizumab) dans le traitement de la DMLA, alors qu’il ne dispose pas d’AMM dans cette indication, a été publié au Journal Officiel du 31 décembre 2014. Ainsi, depuis le 1er janvier 2015, les médecins peuvent prescrire en RTU (recommandation temporaire d’utilisation) l’Avastin dans la DMLA, alors que deux spécialités ont obtenu une AMM dans cette indication : Lucentis (ranibizumab) et Eylea (aflibercept). Avec une différence de taille : l’Avastin est 20 à 40 fois moins chers que Lucentis ou Eylea.
En fait, les autorités de santé françaises ont abandonné l’idée de « RTU pour raison économique », de peur que ce motif soit attaqué en justice par les laboratoires pharmaceutiques. Ils ont alors repris un arrêté de la Cour de justice européenne autorisant l’Avastin en traitement de la DMLA, et ont publié un décret français reprenant les mêmes arguments. À savoir : « la recommandation temporaire d’utilisation a pour objet de sécuriser la prescription d’un médicament non conforme à son AMM par un prescripteur qui, pour répondre aux besoins spéciaux du patient, lui prescrit ce médicament selon la forme galénique et la posologie qu’il estime appropriées, en l’absence d’une spécialité ayant le même principe actif, la même forme pharmaceutique et le même dosage, disposant d’une AMM ou d’une autorisation temporaire d’utilisation dans l’indication ou les conditions d’utilisation considérées. ». En résumé, le recours à l’Avastin au lieu de Lucentis (ou Eylea) dans la DMLA devient alors possible par le médecin, puisque ces médicaments n’ont pas « le même principe actif, la même forme pharmaceutique et le même dosage ».
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques