Maladie d’Alzheimer
Rappel flash
La maladie d’Alzheimer est une démence neurodégénérative qui touche d’abord les fonctions mnésiques. Elle affecterait environ 850 000 personnes en France.
Les lésions cérébrales, appelées plaques séniles, sont dues à l’accumulation anormale et extracellulaire de deux protéines, la protéine tau et la protéine bêta amyloïde, cette dernière provenant du clivage anormal d’un précurseur, l’APP (Amyloïd Precursor Protein). Elles sont associées à l’existence de dégénérescences dites neurofibrillaires, intracellulaires, constituées de filaments anormaux renfermant notamment une forme hyperphosphorylée de la protéine tau.
Ce que l’on peut faire
D’abord dépister le plus tôt possible, car une prise en charge très précoce offre plus de chances de retarder l’évolution de la maladie, notamment en utilisant les médicaments symptomatiques actuellement disponibles : donépézil/Aricept, rivastigmine/Exelon, galantamine/Réminyl, mémantine/Ebixa. Les exercices mentaux, mais aussi physiques, auraient des effets bénéfiques.
La cohorte PAQUID a montré le rôle protecteur d’une alimentation riche en antioxydants et l’importance d’une consommation régulière de poisson.
Il est également essentiel de bien prendre en charge les facteurs de risque cardiovasculaires : hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète et de lutter contre le tabagisme.
Maladie de Parkinson
Rappel flash
La maladie de Parkinson (environ 150 000 patients en France), rare avant 40 ans, est typiquement caractérisée par un tremblement de repos, une akinésie (difficulté à initier un mouvement) et une hypertonie en « tuyau de plomb ».
Ce que l’on peut faire
On ignore encore quelle est l’histoire naturelle de la maladie de Parkinson, mais on sait depuis longtemps que celle-ci présente une forte hétérogénéité ; en effet, les formes survenant chez des sujets jeunes évoluent souvent différemment de celles survenant chez des patients âgés. La pratique régulière d'exercices, (éventuellement dans le cadre d'activités physiques adaptées) est essentielle pour maintenir mobilité, flexibilité, équilibre et pour combattre les effets et symptômes secondaires. De plus, la pratique régulière d'un sport permet d'augmenter la sécrétion naturelle de dopamine.
Certains arguments conduisent à penser que des médicaments agonistes dopaminergiques, et plus précisément le pramipexole (Sifrol), seraient peut-être susceptibles de ralentir le cours évolutif de la maladie.
Dégénérescence maculaire liée à l’âge
Rappel flash
La DMLA, qui touche les plus de 50 ans, est la première cause de baisse d’acuité visuelle (vision centrale) et de cécité dans les pays industrialisés. 1,5 million de Français présenterait des signes mineurs de la maladie et 400 000 des signes marqués. Atteignant la macula, région centrale de la rétine, il en existe deux formes, la forme atrophique ou « sèche », correspondant à une disparition des cellules rétiniennes et la forme néovasculaire ou « humide » (20 % des cas, mais plus grave) dans laquelle il y a apparition sous la rétine de néovaisseaux anormaux, fragiles et à l’origine d’hémorragies.
Ce que l’on peut faire
À titre préventif, il faut savoir que certains facteurs sont suspectés de favoriser une DMLA, comme des expositions prolongées au soleil, le tabagisme et des pathologies cardiovasculaires. Le rôle de l’hypertension artérielle et de l’hypercholestérolémie est aussi suspecté. Une alimentation riche en zéaxanthine et en lutéine pourrait avoir un effet préventif.
Une grande étude américaine a montré que la prise de vitamines C et E, de zinc et de sélénium permet de réduire de 25 %, chez des sujets atteints de DMLA à un stade précoce, le risque d’évolution vers des formes compliquées.
Le développement d’anti-VEGF antiangiogéniques a représenté à grand progrès, avec la photothérapie dynamique (Visudyne) dans le traitement de la DMLA « humide ». Deux médicaments, administrés par voie intra-vitréenne sont disponibles - le ranibizumab/Lucentis et le pegaptanib/Macugen, qui sont capables de freiner la perte visuelle.
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