Mme Jeanine T., 49 ans

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Publié le 23/02/2015

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Le contexte

Mme T. souffre d’une virose de saison, que n’arrange guère le tabagisme. Elle se plaint de douleurs nasales, d’un encombrement laryngé et de fréquentes quintes de toux : de ce fait, elle dort mal.

Prorhinel Rhume associe un antiseptique (benzododécinium) et un tensioactif (polysorbate 80) : sa formulation n’inclut ni vasoconstricteur ni antibiotique. Il constitue un traitement d’appoint des infections de la muqueuse rhinopharyngée (instillations nasales ou lavage des fosses nasales).

Le sirop Rhinathiol Prométhazine associe de la carbocistéine, un fluidifiant bronchique, à de la prométhazine, une phénothiazine antihistaminique (anti-H1) exposant à un risque de somnolence, à des effets anticholinergiques, à de l’hypotension orthostatique, à des troubles de l’équilibre, à une incoordination motrice. La survenue d’effets iatrogènes hématologique reste exceptionnelle mais doit être connue.

Votre conseil

Le médecin a oublié de mentionner la durée du traitement prescrit, qui ne doit pas être prolongé au-delà de quelques jours (souvent 5 à 7). De plus, le sirop à la prométhazine devrait être pris seulement aux horaires où survient la toux, en privilégiant les prises vespérales en raison du risque de somnolence.

L’ordonnance appelle des conseils banals mais importants. Ne pas se moucher violemment dans les dix minutes suivant le lavage avec Prorhinel Rhume et ne pas conserver les ampoules une fois ouvertes plus de 24 heures Il faut attirer l’attention de la patiente sur le risque de somnolence diurne induit par la prométhazine : prudence au volant.

Enfin, Mme T. semblant juger ce traitement « sommaire », il n’est pas inutile de rappeler que l’ANSM a retiré du marché en 2005 les antibiotiques administrés par voie nasale ou oropharyngée car ils étaient inefficaces et contribuaient à la sélection de souches bactériennes résistantes.