Les bêta-agonistes.
On connaît aujourd’hui 3 sous-types de récepteurs bêta-adrénergiques (qui sont des glycoprotéines membranaires) : bêta 1, bêta 2 et bêta 3.
Les bêta 1 prédominent au niveau cardiaque, où sont également présents des récepteurs bêta 2.
Les récepteurs bêta sont répartis au sein de l’ensemble des voies aériennes, mais au niveau du muscle lisse bronchique il n’existe que des bêta 2.
Enfin, les bêta 3 sont localisés au niveau du muscle cardiaque, du tube digestif ainsi que des cellules graisseuses.
La stimulation des bêta 2-récepteurs entraîne l’activation d’une enzyme, la protéine kinase A, via une augmentation du taux d’AMP cyclique.
Les bêta 2 agonistes, relâchent le muscle lisse bronchique, inhibent la libération d’acétylcholine par les terminaisons nerveuses parasympathiques, pourraient diminuer l’œdème bronchique en agissant sur les veinules postcapillaires et augmentent les sécrétions bronchiques ainsi que la clairance mucociliaire.
Les bêta 2-agonistes de longue durée d’action se caractérisent par un effet bronchodilatateur se prolongeant au moins jusqu’à la 12e heure.
Les anticholinergiques.
Les anticholinergiques (plus précisément les antimuscariniques) entraînent une bronchodilatation en diminuant le tonus bronchoconstricteur cholinergique. Dans les voies respiratoires, l’acétylcholine est libérée par les différentes terminaisons des nerfs vagues.
Leur mode d’action est donc complémentaire de celui des bêta 2-agonistes (intérêt de leur association).
Le tiotropium (Spiriva) est un antagoniste de longue durée d’action des récepteurs muscariniques M3 et M1.
Produit récent, l’indacatérol, est également un antagoniste des récepteurs muscariniques d’action prolongée.
Les méthylxanthines.
La théophylline (et les produits apparentés) exerce une action relaxante sur le muscle lisse par plusieurs mécanismes.
Elle se comporte, d’une part, comme un inhibiteur non spécifique de différentes phosphodiestérases entraînant une augmentation du taux d’AMP cyclique, ce qui pourrait expliquer aussi la stimulation cardiaque qu’elle provoque. D’autre part, elle inhibe les récepteurs à l’adénosine qui modulent l’activité de l’adényl cyclase.
Si elle se comporte comme un bronchodilatateur moins puissant que les bêta 2-agonistes, la théophylline exerce néanmoins d’autres types d’action intéressants : augmentation de la clairance mucociliaire, amélioration de la contraction musculaire striée (diaphragme), stimulation de la respiration.
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