L’arthrose est-elle une maladie liée à la vieillesse ?
L’arthrose est plus fréquente après 50 ans mais elle peut survenir dès l’âge de 30 ans, elle est exceptionnelle avant. Au-delà de 50 ans elle touche davantage les femmes que les hommes. L’âge est un facteur de risque mais l’obésité, la génétique, des anomalies osseuses, des (micro)traumatismes répétés, la pratique de certains sports, la ménopause, peuvent favoriser voire provoquer l’installation d’une arthrose.
Quels sont les principaux symptômes ?
Le premier signe est une douleur diffuse, intermittente, généralement liée à la mobilisation de l’articulation et qui cède au repos. Plus tard, la douleur peut devenir plus sévère et persister au repos, 30 % des patients arthrosiques se plaignent de douleurs nocturnes. Une sensation de raideur est également très présente, au début elle est limitée à certains mouvements et aux changements de position. Les autres symptômes sont la limitation de l’amplitude du jeu articulaire, une sensation d’instabilité ou de « dérobement » de l’articulation. À un stade plus évolué, l’articulation est déformée par la formation des ostéophytes ou par un épanchement articulaire.
Comment se fait l’évolution ?
Elle est imprévisible. Elle peut être lente et progressive sans poussées apparentes, ou se faire par poussées avec alternance de phases de stabilité sans douleur et de chondrolyse. Parfois, la destruction du cartilage est très rapide et survient en quelques mois. Il n’existe pas, à ce jour, de facteurs pronostiques et les causes de l’arthrose restent inconnues.
Comment l’arthrosique peut-il soulager ses articulations ?
Selon le degré de sévérité du handicap, le patient doit mettre en œuvre une véritable stratégie pour « économiser » ses articulations. En cas de surpoids, l’amaigrissement est une priorité pour mettre les articulations au repos. Parmi les mesures orthopédiques, il peut porter des talonnettes, des chaussures souples à semelles épaisses pour amortir l’onde de choc liée à la marche, se munir d’une canne type anglaise lors des poussées, mettre des attelles d’immobilisation sur une courte période pour calmer les douleurs.
Quels sont les gestes à faire et à ne pas faire ?
Le matin au réveil, le patient doit faire un « déverrouillage » en douceur des articulations endolories avec des bains ou des pansements chauds (thermothérapie). Dans ses activités quotidiennes, il doit éviter les vibrations dans les transports en commun, les sièges profonds et mous, le port de charges lourdes, les escaliers, les stations debout prolongées.
Quels sont les sports à éviter ?
Dans certains sports violents comme le football, le rugby, le ski, les sports de combat, la survenue d’arthrose est fréquente, surtout quand ils sont pratiqués à un haut niveau. Dans d’autres comme le tennis, elle est souvent la conséquence de gestes mal effectués ou d’un matériel de mauvaise qualité. En revanche, la marche à pied, le jogging, la natation, le vélo, le golf figurent parmi les activités sportives les moins risquées. Elles doivent être pratiquées régulièrement pour éviter la fonte musculaire autour de l’articulation malade, il convient simplement de ne pas trop prolonger l’effort.
La rééducation est-elle bénéfique ?
Elle a pour principaux objectifs de soulager la douleur, d’éviter la contracture des muscles, de renforcer la musculature et la stabilité de l’articulation, de corriger les attitudes antalgiques vicieuses. Le programme doit être personnalisé. Quant aux thérapeutiques manuelles, elles consistent à manipuler ou à mobiliser les articulations. Elles ont des contre-indications, elles ne doivent pas être répétées trop souvent et se faire en douceur en évitant de réveiller la douleur. D’autres techniques (physiothérapie, acupuncture mésothérapie, phytothérapie…) peuvent être envisagées selon le type d’arthrose à traiter.
Article précédent
Les produits conseils
Article suivant
Un peu de physiopathologie
Quelques définitions
Les produits conseils
Les mots du conseil
Un peu de physiopathologie
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques