Quand consulter ?
On incitera le patient à consulter si les symptômes ne font pas suite à une cause évidente (repas gras ou alcoolisé par exemple), s’ils évoluent de façon chronique, si d’autres symptômes sont associés (fièvre, vomissements, perte de poids, sang dans les selles…) ou si un traitement n’a pas été efficace. En effet, une cause organique sera alors recherchée (ulcère, reflux gastrooesophagien, tumeur…).
Quelques règles alimentaires.
On conseillera au patient de :
- Supprimer toute consommation d’alcool et de limiter les graisses pendant quelques jours ;
- Peler les fruits et cuire les légumes ;
- Mâcher lentement et fragmenter les repas plutôt que prendre des repas copieux et espacés, surtout si la vidange gastrique est ralentie ;
- Éviter les aliments connus pour déclencher les symptômes dyspeptiques (choux, oignons, légumes secs, poireaux…), les chewing-gums, les boissons gazeuses, les aliments épicés… en maintenant une alimentation équilibrée sans supprimer toute une catégorie d’aliments. C’est l’occasion de rappeler les principes de base de l’alimentation (des guides de nutrition du Programme national nutrition santé sont disponibles sur www.mangerbouger.fr).
Les habitudes à prendre ou à laisser
.
Il est également conseillé pour le confort digestif de pratiquer une activité physique régulière, d’apprendre à maîtriser le stress qui peut être un facteur favorisant et d’éviter le tabac.
Quels sont les aliments responsables de ballonnements ?
On évoquera, entre autres, les légumes fibreux (chou-fleur, chou, brocoli…), les crudités, les produits laitiers, certains féculents (pois, flageolets, lentilles, fèves…), certains fruits crus (pommes, poires, fraises…), les céréales complètes riches en fibres insolubles, les aliments trop sucrés (qui favorisent la fermentation)…
Attention aussi aux aliments sans sucre mais qui contiennent des édulcorants car les polyols (sorbitol, mannitol…) sont fermentescibles.
Quels médicaments à mettre en cause ?
De nombreux médicaments peuvent être responsables de symptômes évoquant une dyspepsie ou des ballonnements. Ainsi, par exemple, les laxatifs osmotiques provoquent des ballonnements, les bisphosphonates peuvent être responsables de dyspepsies, de flatulences, de ballonnements, de régurgitations acides, de dysphagies. Les AINS provoquent des dyspepsies, des éructations, des douleurs épigastriques… Les IPP provoquent des douleurs abdominales hautes, des flatulences, des nausées… Les tétracyclines provoquent des nausées, des épigastralgies…
Article suivant
Un peu de physiopathologie
Les mots du conseil
Un peu de physiopathologie
Les produits-conseils
Quelques définitions
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques