Carcinome basocellulaire
Les inhibiteurs de Hedgehog sont utilisés dans le carcinome basocellulaire (CBC) localement avancé ou métastatique. Certains sous-types sont très invasifs. 20 % à 30 % des patients présentent des lésions multiples ou des lésions localisées dans des zones à haut risque de récidive (région rétro-auriculaire, paupière, sillon nasogénien, extrémités) rendant l’acte chirurgical inapproprié.
Dermatite atopique
La dermatite atopique, aussi appelée eczéma atopique, est une maladie chronique inflammatoire de la peau. Elle se développe préférentiellement chez le nourrisson et l’enfant (1 sur 10 serait concerné), mais peut persister voir apparaître parfois chez l’adolescent et l’adulte. Le dupilumab est le premier traitement biologique systémique dans la dermatite atopique modérée à sévère (en 2e intention). Signalons à ce sujet la commercialisation de Takrozem, premier générique de Protopic (tacrolimus).
Mélanome
L’immunothérapie des tumeurs, notamment cutanées (mélanomes) a commencé à faire ses preuves, dans les formes non résécables ou métastatiques. En monothérapie ou en association ; entre eux ou avec des anti-MEK ou des anti-BRAF. Ces nouveaux médicaments ont porté l’espérance de vie globale de ces mélanomes à 70 % à 1 an, 45 % à 3 ans et 35 % à5 ans. Avec même la possibilité d’envisager des guérisons.
Psoriasis en plaques
Après les anti-TNF alpha (étanercept, infliximab, adalimumab), les anti-IL 12/23 (ustékinumab) sont arrivés, plus récemment les anti IL-23 sélectifs (guselkumab – Tremfya, risankizumab - Skyrizi), puis les anti-IL17A (sécukinumab - Cosentyx). A noter aussi celle de l’aprémilast (Otezla), un inhibiteur de PDE4, qui présente l’avantage d’une administration par voie orale.
Rosacée
La découverte de l’implication de l’acarien Demodex folliculorum, qui colonise de manière excessive les ostiums (ouverture externe) des follicules pilo-sébacés dans cette pathologie, a conduit à développer une crème contenant de l’ivermectine (Soolantra). À la concentration de 0,01 %, son efficacité est légèrement supérieure à celle du métronidazole topique à 0,75 %. Néanmoins, ces médicaments ne modifient pas l’érythème, dont la prise en charge peut bénéficier de l’application de tartrate de brimonidine (Mirvaso).
Urticaire chronique
L’omalizumab a bénéficié d’une extension d’indication dans celle-ci, chez les adultes et les enfants de plus de 12 ans, lorsque les traitements antihistaminiques ne sont pas suffisamment efficaces. Les essais cliniques ont montré un contrôle satisfaisant des symptômes dans environ deux tiers des cas.
Zona
Un nouveau vaccin recombinant (il renferme de la glycoprotéine E du VZV associée au AS01B, un adjuvant déjà connu), Shingrix, a obtenu une AMM européenne dans la prévention du zona et des névralgies post-zostériennes chez les personnes de plus de 50 ans. Il devrait être disponible en France au cours de cette année. Il s’administre en deux injections intramusculaires séparées de 2 à 6 mois. Il diminue le risque de zona de 87 % pendant au moins 3 ans, même chez les personnes de plus de 70 ans. Selon les recommandations américaines, il peut être administré également aux sujets ayant reçu préalablement Zostavax (indiqué, quant à lui entre 65 et 74 ans).
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Mécanismes d’action
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Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
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