Cytotec (misoprostol) n'est plus employé dans le traitement préventif et curatif de l’ulcère et des lésions gastroduodénales mais l’est encore en gynécologie-obstétrique. Il est en effet utilisé, hors AMM, dans l’IVG médicamenteuse, le traitement des fausses couches et le déclenchement des accouchements. Afin de palier son retrait du marché décidé par son fabricant, le Laboratoire Pfizer, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de dévoiler une série de mesures. Ainsi, le maintien de l’accès à l’IVG médicamenteuse est assuré par une augmentation des volumes de production depuis octobre des spécialités MisoOne (misoprostol 400 µg) et Gymiso (misoprostol 200 µg). L’ANSM a élaboré deux recommandations temporaires d’utilisation (RTU) dans des utilisations non couvertes pas les AMM de ces spécialités, dans l’interruption médicale de grossesse, la mort fœtale in utero et la fausse couche spontanée. Dans le déclenchement du travail lors d’un accouchement, une AMM a été octroyée à Angusta (misoprostol 25 µg) à la mi-janvier. Son dossier doit encore passer devant la commission de transparence et le Comité économique des produits de santé (CEPS) avant d’arriver sur le marché. L’ANSM rappelle également qu’il existe des alternatives dans le déclenchement du travail (Prepidil Intracervical, Propess et Prostine), mais Augusta sera le seul traitement par voie orale et aura un dosage adapté, contrairement au comprimé de Cytotec qu’il fallait couper en huit.
C. M.
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