Lors de la consultation, notamment chez les femmes de plus de 50 ans, le médecin recherchera des antécédents de fractures (interrogatoire, mesure de la taille) et évaluera le risque fracturaire, en s’enquérant d’éventuels antécédents familiaux de fractures (en remontant jusqu’aux grands-parents), d’une corticothérapie systémique prolongée (le seuil étant fixé par la prise d’au moins 7,5 mg par jour d’équivalent prednisone pendant un minimum de 3 mois), d’une ménopause précoce vers 40 ans, d’un poids corporel faible (IMC égal ou inférieur à 19), d’un tabagisme et/ou de l’existence d’un rhumatisme inflammatoire, d’une insuffisance respiratoire chronique (dont la BPCO), ou encore d’un diabète.
L’examen complémentaire clé est représenté par l’ostéodensitométrie ou absorptiométrie biphotonique à rayons X, remboursée sous certaines conditions depuis 2006. Il faut néanmoins savoir que la DMO ne détermine que 80 % de la solidité des os (d’ailleurs, la moitié des patients qui souffre d’une fracture ont une DMO normale) et que l’ostéopénie (forme de pré-ostéoporose) prédispose déjà à la survenue de fractures de fragilité. Elle est donc nécessaire mais pas suffisante !
La valeur normale correspond à un T-score > - 1, l’ostéopénie à un T-score compris entre – 1 et – 2,5, l’ostéoporose à un T-score < - 2,5 et une ostéoporose sévère à un T-score < - 2,5 avec au moins une fracture.
La mesure des marqueurs du remodelage osseux, comme les CTX sériques peut être utile : une valeur élevée indique une résorption augmentée. Ils sont également mis à profit dans le suivi des effets du traitement.
Le médecin peut utiliser le score FRAX (développé sous l’égide de l’OMS, en ligne sur https://www.sheffield.ac.uk/FRAX/tool.aspx?country=12), qui calcule le risque individuel de fractures majeures, dont celles de hanche, à 10 ans. Il présente le triple avantage de passer en revue les principaux facteurs de risque de fragilité osseuse, de savoir si la patiente présente ou non un profil de risque et de constituer un outil pédagogique intéressant vis-à-vis de la patiente en mettant en avant un risque chiffré, ce qui est plus parlant qu’une simple mise en garde.
L’homme est loin d’être indemne d’ostéoporose. En effet, on compte actuellement 1 homme pour 5 femmes atteint d’ostéoporose. Chez lui, elle est très majoritairement d’origine secondaire (75 %) et il convient donc de réaliser systématiquement un bilan approfondi.
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