La classe pharmacologique
Briviact renferme du brivaracétam, second représentant de la classe des racétams utilisée dans l’épilepsie, inaugurée par le lévétiracétam - Keppra (AMM en 2001) - dont la structure est très proche de celle du piracétam, connu depuis 1970 et commercialisé sous le nom de Nootropyl. Ce produit présente un mécanisme d’action principal similaire, à savoir une interaction spécifique au sein des neurones avec la protéine vésiculaire SV2A présynaptique qui semble impliquée dans le processus d’excrétion cellulaire de certains neurotransmetteurs.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué, en association, et à partir de 4 ans, dans les crises épileptiques partielles (également dénommées crises focales) avec ou sans généralisation secondaire.
Rappelons que le lévétiracétam, quant à lui, peut être utilisé en monothérapie.
Briviact est présenté sous forme de comprimés dosés à 10 mg, 25 mg, 50 mg, 75 mg et 100 mg, de solution buvable à 10 mg/ml et de solution injectable pour perfusion à la même concentration (réservé à l’usage hospitalier).
Chez l’adulte, les adolescents et les enfants d’au moins 50 kg, la posologie recommandée est de commencer par 100 mg par jour (50 mg le matin et 50 mg le soir) ; l’adaptation des doses journalières pouvant s’établir par la suite entre 50 et 200 mg/j. En dessous de ce poids, la posologie varie entre 1 et 2 mg/kg/jour. Par comparaison, la posologie du lévétiracétam est de 1 000 à 3 000 mg/j.
En cas d’arrêt, la posologie doit être dégressive, par paliers hebdomadaires de 50 mg/j.
Briviact n’est pas recommandé au cours de la grossesse, sauf nécessité. La plus grande prudence s’impose en cas d’allaitement.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Briviact est utilisable en association avec les produits suivants : pérampanel-Fycompa, prégabaline-Lyrica, vigabatrine-Sabril, rétigabine-Trobalt, clobazam-Urbanyl, tiagabine-Gabitril, lacosamide-Vimpat, eslicarbazépine-Zébinix, phénobarbital-Aparoxal et Gardénal, valproate de sodium-Dépakine, phénytoïne-Di-Hydan, topiramate-Epitomax, lamotrigine-Lamictal, primidone-Mysoline, gabapentine-Neurontin, carbamazépine-Tégrétol, oxcarbazépine-Trileptal, clonazépam-Rivotril, zonisamide-Zonégran.
Les essais cliniques ont montré un taux de répondeurs à 50 % de l’ordre de 40 % et une réduction de la fréquence des crises de 20 à 24 % à 28 jours.
Le confort du patient
Il s’agit d’un produit globalement bien toléré. Les principaux effets indésirables sont représentés par des sensations vertigineuses, une somnolence, des céphalées et de la fatigue.
À savoir : des idées ou comportements suicidaires ont été rapportés avec les antiépileptiques en général, ainsi qu’avec le brivaracétam en particulier. Une consultation médicale rapide s’impose en pareil cas.
Les conseils du pharmacien
• Rappeler que les comprimés doivent être avalés entiers.
• Qu’en cas d’oubli de dose, il convient de prendre celle-ci dès que possible, suivie de la suivante à l’heure habituelle.
• Et d’éviter de consommer de l’alcool pendant le traitement.
• Recommander la prudence en cas de conduite automobile.
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