Après tout ce qu'on a dit, écrit et entendu sur cette crise inédite, nous avons voulu faire une pause.
Car si l'ambiance n'est pas encore tout à fait au bilan, les premières bonnes nouvelles post-déconfinement nous donnent déjà l'occasion d'un regard en arrière. Moins de malades, moins de morts, des hôpitaux moins surchargés. La tendance à l'amélioration est nette. Même si les épidémiologistes s'interrogent encore sur les effets réels de la stratégie employée. La réponse ne viendra sans doute pas avant quelques années. Ce qui est sûr en revanche, c'est que la pharmacie a été l'un des cœurs battants de cette gestion de crise. Ce constat de fait laisse pourtant un goût amer à la profession. Tant bien que mal, les officinaux ont en effet dû faire face aux aléas des décisions politiques. Parfois jusqu'à l'absurde. Tour à tour, ils ont suivi - entre le marteau et l'enclume -, l'incroyable « saga des masques », la valse-hésitation autour des TROD Covid en pharmacie, et le feuilleton hypermédiatisé de l'hydroxychloroquine. Mais il en fallait plus pour déstabiliser l'officine. Malgré l'impact de la crise sur leur activité, les pharmacies ont tout fait pour continuer d'assurer la permanence des soins. Et elles y sont arrivées. Plusieurs dispositions créées dans l'urgence causée par la pandémie les y ont aidés. Et ont modifié en profondeur l'exercice quotidien. Développement de la e-santé et de la livraison à domicile, émergence du « sans contact », renouvellement des ordonnances périmées, mise en jeu de l'interprofessionnalité… À en croire les résultats de l'enquête que nous avons menée avec notre partenaire Call Medi Call, vous êtes une majorité à souhaiter que ces dispositions temporaires résistent à la crise et deviennent pérennes. Ne dit-on pas : à quelque chose malheur est bon ? Après tout.