Déclenchement du dispositif de gestion de crise

Alerte au chikungunya à La Réunion

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Publié le 14/01/2025
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Crédit photo : DURAND FLORENCE/SIPA

Face à l’augmentation de cas de chikungunya sur l’île de La Réunion, son préfet a déclenché le dispositif de gestion de crise de niveau 3. L’objectif est d’empêcher la survenue d’une épidémie de la même ampleur que celle du début du millénaire, qui avait touché un tiers de l’île.

Face à une augmentation du nombre de cas de chikungunya à La Réunion, le Préfet a annoncé, le 13 janvier, le déclenchement du niveau 3 d'un dispositif de gestion de crise lié aux arboviroses, ce qui correspond à une « épidémie de faible intensité ». En effet, depuis le 23 août 2024, ce sont 192 cas de la maladie qui ont été recensés sur cette île qui comptabilise 900 000 habitants. La majorité de ces cas proviennent du sud et de l’ouest de l’île. La préfecture a indiqué que 120 agents avaient été mobilisés et réalisaient quotidiennement des actions de lutte et de prévention, afin d’éviter la survenue d’une épidémie de l’ampleur de celle des années 2005 et 2006. Il y a 20 ans, 260 000 personnes, soit un tiers de la population insulaire, avaient été contaminées et 225 vies avaient été perdues.

Le virus du chikungunya appartient à la famille des arbovirus, qui regroupe notamment les virus responsables de la dengue et du Zika. Transmis par piqûre de moustique infecté du genre Aedes, il occasionne des atteintes articulaires aux poignets, aux doigts, aux chevilles, aux pieds, aux genoux et, plus rarement, aux hanches ou aux épaules. S’y ajoutent des maux de tête, accompagnés de fièvre, de douleurs musculaires importantes, d’une éruption cutanée au niveau du tronc et des membres, d’une conjonctivite ou encore d’une inflammation d’un ou plusieurs ganglions lymphatiques cervicaux. Des saignements des gencives ou du nez ont également été décrits. Bien que très invalidante, la maladie est rarement mortelle. La rémission des symptômes cliniques intervient après quelques jours. Toutefois, des signes articulaires peuvent perdurer de quelques semaines à plusieurs années. Par ailleurs, exceptionnellement et principalement chez des personnes âgées ou immunodéprimées ou chez des nouveau-nés infectés in utero en même temps que la mère, une forme neurologique grave peut se développer.


Source : lequotidiendupharmacien.fr