La numérisation de la pharmacie est l’un des chantiers majeurs du secteur. « Mon espace santé », l’e-prescription, la sérialisation et la téléconsultation en officine en sont les avatars les plus récents. Mais cette numérisation ne se limite pas aux obligations professionnelles des pharmaciens. De nombreuses pharmacies créent des sites Internet et étendent leur présence sur les réseaux sociaux pour mieux communiquer avec leur patientèle. Les groupements, toujours à la recherche d’un élément différenciant, conçoivent leurs propres applications mobiles à destination de leurs adhérents. Enfin, au-delà des automates, déjà très répandus, les drones de livraison et les solutions basées sur l’Intelligence Artificielle (IA) font partie des technologies qui deviendront prépondérantes dans les décennies, voire les années à venir.
Confidentialité et sécurité
Loin de bouder ces innovations, les pharmaciens en redemandent. Ils sont ainsi 75 % à considérer la numérisation de leur métier comme « un progrès nécessaire » 1. Car les bénéfices sont nombreux. En pharmacie, l’IA peut en quelques secondes, vérifier la validité des ordonnances pour déceler les fraudes et analyser les données médicales ainsi que les antécédents des patients pour recommander des traitements mieux adaptés à leur profil. Elle est aussi capable de prévoir la demande en médicaments afin de mieux automatiser le processus de réapprovisionnement des stocks. Enfin, bien appréhendée, l’IA peut faciliter la communication avec les patients, concernés au premier chef par l’analyse de leurs données médicales.
Car au-delà des bénéfices, les questions déontologiques doivent être posées, au risque de voir l’humain remplacé par la machine. La collecte et l'analyse de grandes quantités de données médicales par des systèmes d'IA seront-elles effectuées dans le respect de la confidentialité et de la sécurité des informations personnelles des patients ? Comment s’assurer que l’automatisation des tâches pharmaceutiques n’impactera pas l’emploi des professionnels de santé ? Et quid des cadres réglementaires ? Seront-ils suffisants pour éviter un usage non sécurisé ou détourné de ces technologies ? Autant de questions qui seront abordées lors de la table ronde organisée par le « Quotidien du pharmacien » lors de PharmagoraPlus2.
1D’après une enquête Call-Médi-Call pour « le Quotidien du pharmacien » menée du 12 juillet au 5 septembre 2023 auprès de 1 066 pharmacies.
2 « La protection des données à l’heure de l’intelligence artificielle et de l’innovation technologique en pharmacie » avec Didier Doukhan, directeur de la rédaction du « Quotidien du pharmacien », le dimanche 10 mars de 13 h 15 à 14 h 45.
Article précédent
Pourquoi les prochaines semaines seront cruciales
Article suivant
L’arsenal de lutte est-il suffisant ?
Samedi 9 mars 2024
Dimanche 10 mars 2024
PharmagoraPlus en pratique
Pour vous y retrouver
Quelques stands à ne pas manquer
Pourquoi les prochaines semaines seront cruciales
La nouvelle donne numérique pour l’officine
L’arsenal de lutte est-il suffisant ?
L’interprofessionnalité, remède à la désertification médicale ?
Des soins pour satisfaire les exigences de chaque problème de peau
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires