Le diagnostic est avant tout clinique. Les sérologies ne sont pas utilisées en routine pour le diagnostic des formes aiguës mais servent essentiellement à la détermination de l’immunité en cas d’exposition chez les personnes à risque, lors du suivi de la grossesse ainsi que lors du bilan précédant l’initialisation d’un traitement immunosuppresseur. Les premiers signes de la varicelle sont parfois difficiles à reconnaître car ils sont semblables à des affections très banales chez les jeunes enfants, comme une rhinorrhée associée à une fièvre peu élevée (38 °C, parfois moins), voire à des myalgies. Un ou deux jours plus tard apparaissent les lésions cutanées typiques prurigineuses. Il s’agit d’un exanthème, d’abord maculeux, puis rapidement papulo-vésiculeux, initialement à contenu clair ; contenu devenant progressivement trouble.Puis la vésicule se dessèche en 48 heures pour devenir une lésion croûteuse, les croûtes tombant après 1 à 2 semaines d’évolution et pouvant laisser place à des zones dépigmentées, voire à des cicatrices à l’emporte-pièce.L’éruption évolue en plusieurs poussées successives entraînant la coexistence de lésions d’âges différents. Les lésions prédominent sur le tronc (thorax, abdomen et dos), le visage, le cuir chevelu et la nuque.Il existe souvent également un énanthème sous forme de lésions érosives buccales. S’y ajoutent une asthénie, des céphalées et une anorexie.Le nombre de « boutons » est variable : il peut s’agir de seulement quelques vésicules ou au contraire de poussées recouvrant tout le corps. Le prurit peut être intense et évolue par poussées. Dans les formes typiques, l’évolution est favorable en 10 à 15 jours.Le médecin doit identifier précocement les formes compliquées. Tous âges confondus, la complication la plus fréquente est représentée par la surinfection cutanée bactérienne (Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes) en rapport avec le grattage. La réapparition d’une fièvre doit faire rechercher des signes de surinfection.Quant aux formes graves, elles surviennent préférentiellement chez le nourrisson de moins de 1 an ainsi que chez les adultes (aussi chez l’adolescent) ; et d’autant plus en cas d’immunodépression (prudence, notamment en cas de chimiothérapie anticancéreuse, d’infection VIH au stade sida, chez les patients transplantés et sous immunosuppresseurs quelle qu’en soit la raison). Peuvent être observés des atteintes neurologiques (ataxie cérébelleuse - d’évolution habituellement favorable ; méningo-encéphalite – plus grave ; plus rarement : myélite, polyradiculonévrite ou vascularite cérébrale), une pneumonie varicelleuse (survenant dans la semaine suivant le début de l’éruption et pouvant parfois évoluer vers un syndrome de détresse respiratoire aiguë) ou encore un exanthème hémorragique et/ou nécrotique prolongé, susceptible d’être associé à une coagulation intravasculaire disséminée.D’autres complications sont exceptionnelles : myocardite, péricardite, hépatite, thrombopénie, néphropathie, arthrite, thromboses, pancréatite, orchite, atteintes oculaires…
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Publié le 16/11/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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