On identifie, d’un point de vue histologique, deux grandes catégories de cancer du poumon, encore dénommé cancer bronchique ou encore bronchopulmonaire : les cancers non à petites cellules (CBNPC), largement majoritaires (85 %) et les cancers à petites cellules (15 %). Le cancer du poumon est aujourd’hui le deuxième chez l’homme et le troisième chez la femme, avec environ 49 000 nouveaux cas par an et 20 % des décès par cancer en 2017 (25 % des cancers chez l’homme et 15 % des cancers chez la femme). Une affection encore majoritairement masculine (66 %), bien que la dynamique soit en nette modification avec une quasi-stagnation de l’incidence (nombre de nouveaux cas annuels) chez l’homme depuis 1980 et une augmentation soutenue chez la femme (conséquence, avec un délai de 20 ans, du développement du tabagisme féminin). De même, le taux de mortalité diminue chez l’homme (- 11 %) depuis 20 ans, alors qu’il ne fait qu’augmenter chez la femme (+ 115 % depuis 1995). Actuellement et en France, l’âge médian au diagnostic était en 2012 (dernières données publiées) de 66 ans chez l’homme et 65 ans chez la femme. La recherche d’altérations génétique est essentielle. Les adénocarcinomes et les cancers épidermoïdes sont les types les plus fréquents parmi les CBNPC). Les CBPC sont des tumeurs extrêmement agressives, à diagnostiquer et traiter en urgence en raison d’un temps de doublement de 3 mois. Au moment du diagnostic, 30 % des cancers sont localisés au thorax et 70 % déjà disséminés. D’extension le plus souvent médiastinale, les complications locorégionales sont fréquentes, ainsi que les syndromes paranéoplasiques, notamment neurologiques. Malgré leur grande chimiosensibilité initiale, le taux de rechute est élevé en raison de l’émergence précoce de clones résistants. Le facteur pronostic le plus déterminant est le stade tumoral au diagnostic. Or, malheureusement, 65 à 75 % des CBNPC sont découverts à une phase localement avancée ou métastatique (stade III ou IV) et 65 à 80 % des CBPC le sont lorsqu’ils sont déjà disséminés. À mesure que la tumeur grossit, elle envahit ou comprime des structures anatomiques adjacentes, comme la plèvre, les gros vaisseaux, les corps vertébraux (tassements, douleurs…), l’œsophage (dysphagie), la paroi thoracique (douleurs). Très lymphophiles, ces cancers s’étendent vite aux ganglions voisins. Les métastases à distance sont parfois très précoces. Les sites préférentiels sont le poumon lui-même, son enveloppe, la plèvre, les surrénales, le cerveau, les os et le foie.
Rappel physiopathologique
Publié le 02/03/2020
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3583
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