La conjonctivite correspond à l’inflammation de la conjonctive devenant rouge s’accompagnant de larmoiements, d’écoulement plus ou moins purulent et d’une douleur modérée. Les causes sont multiples : allergie, infection microbienne, exposition à une forte lumière, irritation par un corps étranger (eau de mer ou de piscine, sable, fumée) ou par le vent ou le froid sec, sans oublier le travail sur ordinateur et le port prolongé des lentilles de contact. La conjonctivite allergique se distingue de la conjonctivite microbienne par la survenue d’éternuements et la rougeur diffuse des deux yeux avec démangeaisons et écoulement clair. En cas de conjonctivite bactérienne, un seul œil est atteint avec rougeur, écoulement abondant, pus à l’angle interne de l’œil et paupières gonflées et collées au réveil. La conjonctivite virale reprend les mêmes symptômes que la conjonctivite bactérienne, à l’exception des paupières collées le matin. Classiquement, la conjonctivite virale peut survenir à la suite d’un rhume, d’une angine ou lors d’une atteinte virale bénigne, les virus responsables étant les adénovirus, les entérovirus et Herpes simplex virus homini. Le risque de contamination est grand d’où l’importance d’une hygiène des mains rigoureuse.Le syndrome de l’œil sec (ou kératoconjonctivite sèche), correspond à une production insuffisante de larmes ou à une évaporation anormalement rapide du film lacrymal. Les deux yeux sont atteints, collants le matin et l’inconfort augmente au fil de la journée. La diminution de la production lacrymale est liée à plusieurs facteurs : vieillissement, changement hormonal (grossesse, ménopause, contraception hormonale), chirurgie laser des yeux, port des lentilles de contact ou fixation d’écran nécessitant le maintien des yeux ouverts avec réduction du clignement des paupières et le renouvellement du film lacrymal. N’oublions pas la cause iatrogène avec l’utilisation abusive de collyres vasoconstricteurs ou antiseptiques ainsi que certains médicaments anticholinergiques (antidépresseurs tricycliques, anxiolytiques, neuroleptiques du groupe des phénothiazines, antiparkinsoniens, antihistaminiques H1, anti-émétiques, isotrétinoïne, β-bloquants). Certaines pathologies peuvent être à l’origine du syndrome de l’œil sec : lupus, polyarthrite rhumatoïde, VIH, syndrome de Gougerot-Sjögren (provoquant une sécheresse oculaire, buccale et vaginale), conjonctivite allergique, dermatite de contact et blépharite, l’inflammation des paupières entraînant alors le blocage des glandes de Meibomius produisant la substance huileuse des larmes.Enfin, une rougeur massive et localisée au niveau de la conjonctive, sans douleur ni basse de l’acuité visuelle, ni déformation de la pupille, évoque une hémorragie sous-conjonctivale le plus souvent sans gravité et se résorbant entre 7 et 10 jours. Elle survient de façon spontanée ou après un effort physique, une toux intense ou des éternuements violents.
Un peu de physiopathologie
Publié le 11/12/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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