LE 10 JANVIER, les syndicats d’officinaux se félicitaient de la signature avec l’assurance-maladie de l’avenant à la convention précisant les modalités pratiques de suivi des patients sous antivitamine K (AVK). Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), saluait « une avancée symbolique incontestable », et Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), se réjouissait que cette première nouvelle mission corresponde vraiment « à l’évolution du métier que l’on souhaite ». L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) se montrait plus réservée, estimant que la rémunération liée à cet accompagnement ne serait pas suffisante pour compenser les difficultés économiques actuelles des officines.
Cependant, fin mars, le texte n’avait toujours pas été publié au « Journal officiel », alors que tout devait être au point pour le 1er février. Or, les entretiens pharmaceutiques ne peuvent pas démarrer sans cette publication. D’après les syndicats, ce retard serait dû à la nécessité pour les autorités sanitaires de valider les outils destinés au pharmacien pour la conduite de ces entretiens : guide d’accompagnement du patient, fiche de suivi de l’entretien. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), la Haute autorité de santé, ainsi que l’Ordre des pharmaciens, doivent en effet se prononcer sur ces outils.
1 000 à 1 500 euros par officine.
L’enjeu est de taille. En effet, l’accompagnement concernerait entre 900 000 et 1 million de patients, traités par un anticoagulant oral (ACO) en France. En moyenne, chaque pharmacie compterait une quarantaine de patients sous anticoagulants dans sa clientèle. L’avenant prévoit que les patients éligibles au dispositif d’accompagnement sont ceux traités au long cours par antivitamine K pour une durée supérieure ou égale à six mois, y compris ceux en initiation de traitement. Les patients ont le choix d’adhérer ou non au dispositif d’accompagnement et de désigner le pharmacien qui les accompagnera. Ils peuvent à tout moment demander à changer de pharmacien ou à cesser leur suivi.
L’intégration au programme d’accompagnement peut être proposée par le pharmacien à l’initiation du traitement, ou par l’assurance-maladie, qui enverra un courrier aux patients concernés. Un bulletin d’adhésion établi en deux exemplaires officialise la participation d’un patient au dispositif et son choix de pharmacien. L’entretien pharmaceutique est défini dans la convention comme « un acte réalisé dans un espace de confidentialité, visant notamment à renforcer les rôles de conseil, d’éducation et de prévention du pharmacien auprès des patients, ainsi qu’à rechercher l’adhésion des malades à leur traitement ». Pour le mener, l’officinal pourra s’appuyer sur des supports validés par les autorités de santé. Pour cette mission, Le pharmacien sera rémunéré 40 euros par patients et par an, à condition qu’il réalise au moins deux entretiens pharmaceutiques au cours de l’année civile de référence, ou au moins un entretien si l’adhésion s’effectue au cours du second semestre de l’année. Cette somme lui sera versée au cours du premier trimestre de l’année suivante. La FSPF estime qu’elle pourrait atteindre 1 000 à 1 500 euros par officine.
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