IL EST LE FLEURON de toute une profession. Salué par les politiques et les associations de consommateurs, il nous est envié par d'autres acteurs de santé. Le dossier pharmaceutique, ou DP, poursuit son bonhomme de chemin vers l'âge adulte. Il faut dire que le projet a été mené de main de maître par l'Ordre des pharmaciens, avec l'appui des SSII. En lieu et place d'une usine à gaz, toujours redoutée dans la mise en œuvre de tels systèmes, le DP a donné naissance à un outil ergonomique et efficace. Tout cela en moins de deux ans. Bref retour en arrière. En 2007, c'est la phase d'expérimentation. Au printemps, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) donne son accord pour tester le dispositif dans six départements français. À l'épreuve, le fonctionnement technique du DP et l'adhésion des pharmaciens, de leurs patients et clients. L'expérimentation se poursuit, s'ouvrant, en février 2008, à de nouveaux départements. Une demande de généralisation du système est déposée à l'été. Elle est finalement accordée en décembre dernier. Le dossier pharmaceutique peut désormais équiper toutes les officines françaises. Selon l'Ordre des pharmaciens, ce déploiement devrait durer jusqu'à la fin de l'année prochaine. Sur son site Internet, l'instance met à jour de façon quasi quotidienne le nombre de pharmacies entrées dans la ronde. À ce jour, près de 3 millions de DP ont été créés, dans près de 7 000 officines. Le processus est en route, nécessitant l'entière implication de la profession.
Des efforts d'explication.
Selon un sondage du « Quotidien », réalisé en début d'année par la société Call Medi Call, près de la moitié des titulaires prévoyaient d'installer le DP dans leur officine dans les mois à venir. Pour le quart des pharmaciens interrogés, cette mise en place n'était pas à l'ordre du jour. Parmi les écueils souvent évoqués, le coût d'un tel équipement et le manque de temps pour parler du DP aux patients. Sur la question du coût, il faut rappeler que l'installation du système est gratuite (comprise dans la maintenance informatique). Elle peut cependant donner lieu à la facturation d'une prestation complémentaire, par exemple pour le déplacement ou le remplacement de lecteurs SESAM-Vitale trop anciens. Concernant l'approche au comptoir, il est vrai que le DP demande quelques efforts d'explication et d'information de la part de l'équipe officinale. L'Ordre a édité des documents pour faciliter cette démarche : plaquettes d'information à remettre aux patients et clients, pistes à suivre pour les officinaux (voir encadré). Autre crainte des pharmaciens, celle d'une responsabilité renforcée, puisqu'ils auront une vision complète sur la prise médicamenteuse de leurs clients, qu'ils soient habitués de l'officine ou seulement de passage. En fait, l'outil permettra aux officinaux de connaître plus précisément ce qu'ils étaient censés savoir à partir des déclarations (parfois évasives) de leurs clients. La lutte contre l'iatrogénie et les redondances médicamenteuses en sera rendue bien plus efficace. Le DP permettra aussi d'effectuer la traçabilité des produits de santé, lorsque les numéros de lot seront contenus dans leur codage. Des alertes transitant par l'hébergeur parviendront ainsi aux officines, de façon quasi instantanée. D'ailleurs, en cas de retrait d'un médicament, les données relatives aux produits dispensés sont disponibles pendant un an. Pour la consultation des médicaments délivrés, l'historique ne porte que sur les quatre mois précédant le jour de la consultation du DP. Des précisions qui seront rappelées par plusieurs ordinaux, lors d'une conférence organisée à Pharmagora le samedi 4 avril.
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