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Nouvelles missions : pourquoi 1 pharmacien sur 4 n'y va pas

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Publié le 20/09/2023
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

À l'occasion de la 24e « Journée de l'économie de l'officine » qui se tient aujourd'hui, Call Medi Call révèle les résultats de l'enquête menée à la demande du « Quotidien » et consacrée aux nouvelles missions du pharmacien. Si ces dernières semblent bien entrées dans les habitudes de la plupart des pharmaciens, certains professionnels résistent encore… et ils ont leurs raisons.

L'enquête menée conjointement par « Le Quotidien du pharmacien » et Call Medi call (CMC)* avait pour objectif de dresser un état des lieux de l'engagement des pharmaciens dans les nouvelles missions. À la première question, qui visait à évaluer la part des pharmaciens déjà (ou prochainement) engagés dans les nouvelles missions, les participants ont répondu par un « oui » massif. À en croire les chiffres, on observe en effet que cette nouvelle façon d’exercer a clairement intégré les habitudes des officines. Pratiquement 3 pharmaciens sur 4 (74 %), déclarent ainsi mettre en œuvre une nouvelle mission, ou promettent de s’y engager bientôt. L'enquête a également interrogé les pharmaciens sur la nature des missions à développer, selon eux, « prioritairement ». Sans surprise, avec 38 % des réponses, les tests et autres dépistages (cancer colorectal, grippe, Covid, angine, diabète…), ainsi que la vaccination (25 %), arrivent en tête des choix. À noter, la téléconsultation et le télésoin motivent tout de même 11 % des répondants.

Un autre résultat issu de l’enquête menée par CMC - sans doute le plus intéressant - révèle les raisons avancées par les pharmaciens pas encore engagés dans une nouvelle mission. Sur le podium des arguments développés on trouve : le manque de temps (67 %), le manque de personnel (43 %) et le manque de place (19 %). La trop faible rémunération qui leur est associée (6 %) et la complexité de leur mise en œuvre (6 %) sont également, bien que plus rarement, invoquées. Enfin, ce n'est pas l'aide apportée par les nouveaux outils numériques agrégés dans « Mon Espace Santé » qui convaincra les réticents. Car seulement 1 pharmacien sur 4 (26 %) estime que ces derniers sont adaptés à la mise en œuvre des nouvelles missions.

* Enquête menée du 30 juin au 1er septembre 2023 sur un échantillon de 1 026 pharmacies représentatives de la population globale.


Source : lequotidiendupharmacien.fr