Une étude française alerte sur l'utilisation détournée du méthylphénidate (Ritaline, etc.) chez l'adulte.
L’utilisation du méthylphénidate (Ritaline, Ritaline LP, Concerta LP, Quasym LP et Medikinet) est en augmentation continue en France, depuis sa commercialisation en 1996. « Cette croissance peut s’expliquer par une meilleure sensibilisation des prescripteurs à la prise en charge du trouble du déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) », et signifie donc une meilleure prise en charge de la pathologie chez l'enfant, avançait l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans son bulletin Vigilances de juillet 2017.
Toutefois, une étude française publiée dans le « British Journal of Clinical Pharmacology » vient de montrer que les prescriptions de méthylphénidate seraient surtout en augmentation chez les adultes. Dans le détail, l’étude a inclus 534 nouveaux utilisateurs de ce médicament, à partir des données de l'assurance-maladie des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse entre juillet 2010 et juin 2013, et a analysé les données par tranche d’âge (0-6 ans, 6-11 ans, 12-17 ans, 18-24 ans, 25-49 ans et plus de 50 ans). Elle montre que le taux de nouveaux utilisateurs a augmenté de 7 % entre 2011 et 2013, passant de 27 à 29/100 000 habitants, et que ces nouveaux utilisateurs sont à 34 % des adultes. « Cette étude soulève une utilisation hors AMM chez des adultes, en particulier dans la tranche d’âge des 25-49 ans », indiquent les auteurs. Selon eux, le méthylphénidate, qui est un psychostimulant proche des amphétamines, « pourrait être utilisé à d’autres fins que le traitement du TDAH ou la narcolepsie chez l’adulte, dans le cadre de mésusages ou d’abus ».
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