Avant même le bilan annuel de l'Agence européenne du médicament (EMA), habituellement publié à la mi-janvier, les premiers chiffres sont connus. Elle a ainsi autorisé 92 nouveaux médicaments l'an dernier, un niveau déjà atteint en 2015 et alors qualifié de « cru exceptionnel ».
C'est une dépêche Reuters, largement reprise dans la presse boursière, qui dévoile les premières données issues de l'activité de l'EMA en 2017. Avec l'Union européenne, elle a autorisé 92 nouveaux médicaments en 2017, dont 27 nouveaux principes actifs, soit 11 médicaments autorisés de plus qu'en 2016, mais un de moins qu'en 2015 (93) qui avait été une année record (lire notre article « abonné »). En miroir, l'agence américaine du médicament (FDA) n'a jamais été aussi prolixe, avec 46 autorisations de mise sur le marché (AMM) délivrées en 2017, soit plus du double de l'année précédente. À noter que ces 46 AMM américaines n'incluent pas les traitements les plus innovants comme les thérapies géniques, qui font partie d'une catégorie distincte.
En Europe, la principale inconnue repose sur le déménagement de l'EMA à Amsterdam d'ici au 30 mars 2019, qui va largement occuper les équipes. Conséquence directe du Brexit, le déplacement de l'agence aux Pays-Bas et des collaborateurs qui choisiront de la suivre risque en effet d'être source de perturbation dans les homologations de médicaments. Son directeur exécutif, le Pr Guido Rasi, l'évoquait dans un message le 21 décembre : il n'a pas toujours été simple de rester concentré sur les missions de l'agence en 2017 alors que l'incertitude concernant le futur déménagement planait sur les collaborateurs, et l'année 2018 risque d'être encore plus compliquée.
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