Le quatrième observatoire mené par KPMG, présenté hier, dévoile un net ralentissement des investissements sur les sites de production de médicaments biologiques. Le LEEM et Polepharma tirent la sonnette d'alarme.
L'observatoire 2016 des investissements productifs pharmaceutiques et biotechnologiques en France note une stabilité des investissements sur les sites de production chimique depuis 2010, d'environ 410 millions d'euros par an en moyenne, mais un fort ralentissement pour les sites de biomédicaments : la baisse des investissements est de 20 % entre 2010 et 2015. Pour le LEEM, cela reflète le « faible taux de nouveaux médicaments biologiques produits en France ». En effet, sur les 76 autorisations de mise sur le marché (AMM) délivrées par l’Agence européenne du médicament (EMA) pour des produits biologiques entre 2012 et 2016, seulement 5 sont fabriqués en France, contre 21 en Allemagne, ou 12 en Italie. Le LEEM souligne que « l’insuffisante attractivité de la France pour la production de nouveaux médicaments est également constatée, dans une moindre mesure, pour les médicaments chimiques ». Sur les 206 médicaments chimiques autorisés par l’EMA entre 2012 et 2016, 16 sont produits en France, contre 65 en Allemagne, ou encore 57 au Royaume-Uni.
C'est pourquoi il y a urgence à « relancer les moteurs de l’attractivité et de la compétitivité française ». Le LEEM et Polephama demandent aux pouvoirs publics des mesures d’urgence pour « améliorer les processus d’accès à l’innovation qui se sont dégradés ces dernières années », pour « mettre en œuvre une régulation économique attractive, adaptée aux enjeux de l’innovation », ainsi que pour « soutenir la promotion d’un nouveau modèle industriel et accompagner la transformation des métiers pour faire évoluer la filière médicaments vers le modèle des biotechnologies ».
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