Un peu de physiopathologie

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Publié le 20/06/2019
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La cicatrisation commence par la phase de détersion effectuée par les polynucléaires neutrophiles, les macrophages et les lymphocytes qui éliminent les tissus inertes propices aux infections. La détersion peut être accélérée par des moyens mécaniques (curette, bistouri, ciseaux), chirurgicaux, l’application d’hydrogels (détersion autolytique) ou de larves (détersion biologique).

S’ensuit la phase de bourgeonnement, à partir des tissus sains vascularisés, permettant la prolifération cellulaire. S’observe l’accumulation de collagène, associée à une prolifération de fibroblastes, à l’origine de la phase de blanchiment. L’angiogenèse se met également en place, consistant à la formation de bourgeonnements de vaisseaux sanguins à partir de veinules existants. Un tissu granuleux ou bourgeon apparaît, comblant la plaie. Les pansements absorbants et protecteurs sont alors utilisés afin de maintenir un milieu humide. La cicatrisation est en effet meilleure grâce l’humidité qui favorise la détersion, la vasodilatation et la conservation des facteurs naturels de croissance. Les kératinocytes des deux bords de la plaie migrent ensuite pour se rejoindre et former une fine couche épithéliale continue qui s’épaissit au fil des jours. La protection de ce tissu néoformé est indispensable et est réalisée par l’application de pansement protecteur.

Plusieurs facteurs peuvent altérer le bon déroulent de la cicatrisation comme les infections, les corps étrangers, une dénutrition, un traitement avec des glucocorticoïdes, une pression locale forte ou torsion, sans oublier le diabète ou un mauvais état vasculaire.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3529