Les probiotiques s’ancrent à la muqueuse intestinale et participent à l’équilibre du microbiote intestinal. C’est pourquoi leur rôle dans l’immunité de l’individu a été étudié* par l’Afssa, l’objectif étant d’évaluer leur rôle dans l’immunité innée et dans l’immunité adaptative.
L’immunité innée est généralement évaluée par le relargage de cytokines, la phagocytose ou l’activation NK sous l’effet stimulant des bactéries.
Les études in vitro ont indiqué que des probiotiques pouvaient entraîner une stimulation de la sécrétion de cytokines par les cellules immunitaires, avec des effets dépendant des souches. Cependant ces études simplifiées ne sont pas représentatives de ce qui se passe in vivo.
Quant aux études cliniques chez l’homme, elles convergeaient vers une modulation de l’immunité innée (activation de la phagocytose et de lymphocytes NK) par l’administration orale de différentes souches de lactobacilles et de bifidobactéries. Mais les conséquences réelles sur une amélioration de la réponse immunitaire en cas d’infections bactériennes ou virales et sur l’issue de cette infection (rapidité de la guérison, incidence sur les taux d’infection dans une classe d’âge...) ne sont encore que très peu connues.
Les résultats des études sur l’immunité adaptative évoquaient quant à eux la possibilitépar certains probiotiques de renforcer au niveau de la muqueuse intestinale l’immunité́ sécrétoire IgA face à des virus ou bactéries. Cependant les conséquences sur la prévention des infections restent insuffisamment étayées.
On constate donc un effet immunomodulateur des probiotiques mais les conséquences sur la santé ne sont pas bien connues.
Quid de l’influence de l’alimentation ?
L’immunité et l’état nutritionnel sont étroitement liés. En effet, toute carence nutritionnelle profonde entraîne un déficit immunitaire, et toute stimulation immunitaire forte ou prolongée s'accompagne d'hypercatabolisme et de dénutrition sévère. Des maladies bénignes chez les normonutris, peuvent devenir létales chez les dénutris. L'infection sévère (septicémie) est une cause majeure de morbiditéet de mortalitéchez l'anorexique mental (altération des barrières).
Plusieurs éléments nutritifs, comme les acides gras, les protéines, le zinc, le sélénium, le fer, le cuivre, le calcium, l’acide folique et les vitamines A, B6, C et E, sont reconnus pour jouer un rôle dans le bon équilibre du système immunitaire.
Cependant d’après diverses études sur les carences protéiques, il semblerait qu’une carence doive être massive (accompagnée de carence en vitamines et oligoéléments) pour avoir un retentissement sur le système immunitaire. Les personnes potentiellement les plus à risque seraient alors plutôt par exemple la personne âgée seule et sans ressources, l’anorexique mental, l’enfant d’un milieu défavorisé…
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