Chaque jour, 4 300 Français passent à la caisse d’une pharmacie Lafayette, soit 11 millions de clients par an, qui pèsent pour 350 millions d’euros de chiffre d’affaires.
À part quelques « zones blanches », en Bretagne et dans le Centre, la plupart des grosses agglomérations françaises sont aujourd’hui pourvues de cette offre low cost. « Nous n’excluons plus aujourd’hui les villes moyennes, car notre concept a prouvé qu’il pouvait fonctionner dans des villes de 10 000 habitants. De plus nous souhaitons être accessibles au plus grand nombre », note Hervé Jouves, directeur général de Lafayette Conseil et vice-président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO).
En progressant sur le territoire français, les Lafayette ont quelque peu dissipé l’odeur de soufre qui les entourait et rompu leur marginalité. Les titulaires gagnés par le concept viennent d’univers différents. Jeunes professionnels ou pharmaciens confirmés, ils sont prêts à payer une cotisation de 20 000 euros pour l’assurance d’un développement de leur activité.
Seules conditions pour être adoubé par la marque enseigne « être implanté en centre-ville et avoir l’esprit d’entreprise », rappelle Hervé Jouves. En revanche, aucune standardisation n’est imposée sur la superficie de l’officine (de 75 m2 à 400 m2 et même plus), ni sur les points forts. « Chez Lafayette, chacun choisit ce qui lui réussit le mieux », affirme un titulaire éleveur de chevaux qui privilégie le rayon véto. Sa petite-fille allergique au gluten l’a inspiré à développer son rayon diététique.
De même, les pharmaciens ont toute latitude pour adapter leurs prix à leur environnement. Pour autant, pas question pour le groupe Lafayette Conseil de jouer les sauveteurs. Vigilante sur la bonne santé du réseau, la direction ne retient en priorité que les candidatures de titulaires dont le chiffre d’affaires atteint au minimum 3 millions d’euros.
Lafayette qui maintient le rythme de ses ouvertures, prévoit une nouvelle pharmacie à Toulouse en juin et bientôt neuf autres à Paris. « Nous ne détenons pas de liste d’attente mais nous sommes en contact régulier avec des titulaires intéressés », affirme Hervé Jouves.
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