LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quel est l'objectif de la formation « Préparation à l'exercice officinal » que vous dirigez ?
GILBERT FOURNIER.- Depuis neuf ans, ce diplôme universitaire assure la réorientation des pharmaciens biologistes ou de l'industrie, en vue de leur intégration à l'officine, comme adjoint ou titulaire. Certains d'entre eux sont rarement passés derrière le comptoir. Pour d'autres, cela remonte à longtemps. Pour acquérir un tel diplôme d'université, il convient de valider au minimum quatre modules d'enseignement, à choisir parmi ceux dispensés aux étudiants de 5e et 6e année de la filière officine. Les matières choisies dépendent des compétences déjà acquises et du moment de l'année où la formation est intégrée. Il faut aussi valider un stage de six mois en officine, qui peut ainsi être effectué dans un cadre légal par ceux qui visent l'installation.
Qui sont les candidats qui poussent la porte de la faculté pour rejoindre l'officine ?
Nous en recevons une trentaine chaque année. Il y a deux profils principaux. Les pharmaciens qui ont quitté l'industrie, d'eux-mêmes ou parce qu'on les a incités à le faire. Parmi ceux-là, il y a beaucoup d'impatients qui veulent reprendre au plus vite une officine. Nous avons aussi des diplômées qui, après avoir élevé leurs enfants, décident de prendre ou de reprendre une activité officinale. Pour elles, le plus difficile est la maîtrise de l'outil informatique, les nouveaux médicaments ou les différentes réglementations qui régissent l'officine. La cancérologie et la prise en charge des toxicomanes sont des domaines sur lesquels il est préférable de suivre une formation, plutôt que de se plonger seul dans des ouvrages.
Pensez-vous que ce mouvement vers l'officine va s'intensifier dans les années à venir ?
Je ne l'espère pas, car ce serait le signe d'une dégradation de l'emploi dans des secteurs où, traditionnellement, les pharmaciens sont très présents. Cela dit, pendant longtemps la faculté de Châtenay-Malabry a été la seule à proposer cette remise à niveau. Elle s'est étendue aux facultés de Lille, de Rouen et elle sera proposée à Bordeaux à partir de la prochaine rentrée universitaire. La généralisation de ce diplôme est souhaitée par l'Ordre des pharmaciens, car il peut concerner certains de nos confrères sur tout le territoire.
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