Délégation : des succès et des échecs

Publié le 18/05/2009

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Son officine nîmoise compte une quarantaine de salariés, dont 10 adjoints. Christian Gerbaud est donc obligé d'en passer par la délégation. Il a nommé des responsables à différents postes : gestion du stock, de l'administratif, organisation des horaires et plannings… Côté management, l'équipe est sous la coupe de quatre responsables, dont deux pharmaciens. « Ces missions sont confiées en fonction de l'ancienneté dans l'entreprise, de l'expérience et des qualités managériales », confie le titulaire. Pouvoir est donné à ces collaborateurs de gérer les conflits. « Il m'est très rarement arrivé d'intervenir de façon directe, indique Christian Gerbaud. En revanche, mes responsables doivent me tenir au courant des solutions qui ont été trouvées. Parfois, je n'aurai pas fait comme eux, mais je les suis. Il est hors de question de les désavouer si le conflit a trouvé une issue. »

À Cugnaux, en Haute-Garonne, Jean-Michel Méningaud fait état d'une expérience moins réussie avec son équipe d'une quinzaine de personnes. Il n'est pas parvenu à imposer l'une de ses diplômées dans la gestion des congés, à l'origine de conflits récurrents. « Elle a demandé à ne plus assumer cette tâche car elle subissait la pression et les remarques des autres. C'est très délicat pour l'adjoint qui est aussi un salarié. Le fait d'être pharmacien ne lui donnait pas plus d'autorité par rapport aux préparateurs », témoigne Jean-Michel Méningaud. Le titulaire gère donc lui-même les tensions, avec succès. Il organise des entretiens individuels, d’abord avec les protagonistes du conflit. « Chacun vide son sac et ça fait tout de suite tomber la pression », assure t-il. Puis tous les membres de l'équipe avancent des solutions. « Elles sont parfois plus sévères que celles que j'aurai envisagées moi-même. » Pour mettre tout le monde d'accord sur les congés, il a ainsi été décidé de s'en remettre strictement à la Convention collective.