LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quels sont les objectifs d’un audit lors d’une transaction ?
PHILIPPE GRANGIS.- L’audit permet de sécuriser l’opération, aussi bien pour l’acquéreur que l’intermédiaire. Mais il permet aussi de proposer à l’acquéreur un projet pour la pharmacie qu’il va acheter.
C’est-à-dire ?
La qualité de l’audit permet d’ouvrir des perspectives à l’acquéreur. Par exemple, pour améliorer les performances de l’officine, il ne suffit pas d’augmenter le stock, de faire une politique de prix ou de mettre l’accent sur la vente des produits de parapharmacie. Sa licence professionnelle ouvre au pharmacien un vaste champ d’activités, qui ne sont pas assez souvent mises en valeur. Ce sont ces possibilités qu’il s’agit de mettre en perspective.
Faites-vous également des audits en dehors des transactions ?
Oui, nous développons une activité d’audit à côté de notre activité traditionnelle de transactions. Nous en réalisons, par exemple, à l’occasion de la restructuration ou de la mise en société de l’officine. Le but, dans ce cas, est de permettre au pharmacien de poursuivre son exploitation sous une autre forme, mais en corrigeant les problèmes qu’il pouvait avoir précédemment. Le problème de la rentabilité, notamment, doit être soigneusement étudié avant toute restructuration.
En fait, il y a de nombreuses pharmacies qui auraient besoin de se faire auditer, mais ce n’est pas encore tout à fait dans l’esprit des titulaires. Néanmoins, compte tenu de la concurrence et de la baisse des marges que l’on connaît actuellement, c’est une activité qui est amenée à se développer.
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