LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. - Quelles sont les questions qui reviennent le plus fréquemment de la part d’étudiants en pharmacie qui cherchent à travailler en officine ?
VICTORIEN BRION. - Nous n’avons pas beaucoup de demandes, les étudiants sont assez bien informés ou en tout cas, ils pensent l’être. Les questions les plus courantes concernent la grille salariale et la nécessité ou non d’un contrat de travail. Théoriquement, tous les étudiants en pharmacie doivent passer un contrat de travail avec leur employeur pour exercer en officine. Mais on sait aussi que passés trois mois sans contrat, on est réputé être en CDI selon la loi.
Les étudiants en pharmacie peuvent-ils bénéficier du statut d’étudiant salarié ?
Oui, comme tout étudiant, ils peuvent devenir étudiants salariés dès lors qu’ils travaillent au moins 60 heures par mois pendant trois mois consécutifs ou bien 120 heures par trimestre. Premier changement pour eux : ils n’ont plus à payer la Sécurité sociale étudiante, ce qui représente quand même un peu plus de 200 euros d’économie. Ensuite, au niveau de la faculté, ils doivent bénéficier d’une certaine flexibilité pour les travaux dirigés (TD) et travaux pratiques (TP). Il existe des dispositions légales applicables au niveau des universités. L’ANEPF encourage à ce qu’elles soient bien appliquées, même s’il y a toujours des discussions à avoir avec le corps enseignant. Par exemple, le contrôle continu est de plus en plus présent, nous demandons donc qu’il y ait des arrangements pour les étudiants en difficulté qui sont en activité.
La rémunération des étudiants en pharmacie travaillant en officine est désormais prévue dans la grille de salaire. Qu’en est-il des congés payés ?
Comme tout salarié, l’étudiant salarié a le droit à des congés payés. Tout est ensuite question de bon sens selon les besoins des uns et des autres. Le titulaire employeur est souvent compréhensif des besoins spécifiques des étudiants qui peuvent avoir besoin d’une certaine flexibilité, ne serait-ce qu’en période d’examens. L’étudiant doit être tout aussi conciliant. Le tout est de travailler en bonne entente. Dans mon cas, je travaille en officine et j’ai particulièrement besoin de cette fameuse flexibilité dans le cadre de mes fonctions de président de l’ANEPF. Mon employeur est très compréhensif. En contrepartie, je ne réclame pas forcément mes congés.
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