Ruptures de stocks.
Les ruptures d’approvisionnement en médicaments et en vaccins ont défrayé la chronique estivale des journaux régionaux. À l’origine, une alerte sanitaire lancée par un pharmacien de Clamart à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). « Elles ont augmenté au fil des derniers mois pour toucher environ 150 spécialités », déplore Issam Bouha, rapidement relayé par ses confrères de différentes régions. Mais le phénomène dépasse le caractère de simple marronnier pour une presse en mal de sujets. L’ANSM a confirmé début juillet que les cas ont été multipliés par dix au cours des cinq dernières années. La future loi de Santé prévoit que le ministère de la Santé et l’ANSM établissent une liste de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Ils seront épargnés par les pénuries grâce à des plans de gestion que les laboratoires auront l’obligation de mettre en place.
Le moustique tigre atteint la Capitale.
Déjà implanté dans vingt départements, le moustique tigre, vecteur de la dengue et du chikungunya a été repéré en août aux portes de Paris. Des œufs de cet insecte également vecteur du virus Zika, ont été localisés à Strasbourg. Des opérations de démoustication ont été menées tandis que la vigilance des pouvoirs publics s’est renforcée. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a ainsi été chargé d’un rapport sur le virus Zika, susceptible d’apparaître désormais en France métropolitaine. Cette infection qui se caractérise par un syndrome pseudo-grippal et des éruptions cutanées, entraîne une morbidité moins importante que la dengue et le chikungunya. Cependant, de potentielles complications neurologiques, dont le syndrome de Guillain-Barré, incitent à l’isolation du patient sous moustiquaire afin d’éviter la contamination de nouveaux moustiques.
Substituer le « NS », la profession dit non !
Une opération d’intimidation de la Caisse primaire du Tarn a soulevé début juillet, un tollé au sein de la profession, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) en tête. La CPAM de ce département a tenté de faire croire à ses affiliés que le bénéfice du tiers payant est « exclusivement réservé à l’acceptation d’un médicament générique, y compris pour les prescriptions médicales comportant la mention non substituable (NS) ». Et de menacer qu’en cas de refus du générique en présence de la mention NS, le pharmacien n’appliquera pas le tiers payant et le princeps sera facturé au patient. L’UNPF a fait savoir qu’elle « lutterait contre les éventuels rejets de dossiers et les éventuelles sanctions attribuées aux pharmaciens qui n’appliqueront pas ce dispositif ». Le syndicat a enjoint la CNAMTS de faire respecter les dispositions légales au niveau local
Le nouveau casse-tête ACS/tiers payant.
Obligatoire depuis le 1er juillet pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS), le tiers payant intégral ajoute une nouvelle complexité au comptoir que dénonce la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui redoute non seulement la période de migration des bénéficiaires disposant déjà d’une complémentaire, mais aussi la mise en place d’un nouveau dispositif qui suppose que les pharmaciens se renseignent désormais auprès de chaque bénéficiaire de l’ACS, de sa situation, de l’acquisition de ses droits, voire des modalités de facturation.
Au final, beaucoup de nouvelles paperasseries et un effort pédagogique envers ces assurés attendent les pharmaciens. Sans compter qu’il faut désormais expliquer à ces patients la non prise en charge des médicaments remboursés à 15 %. La FSPF demande donc aux pouvoirs publics de prévoir un maximum de souplesse et surtout d’accélérer la dématérialisation des informations concernant la situation de ces patients.
Moins de coups de chaud, mais davantage de noyés.
L’été aura été chaud principalement dans sa première partie, l’épisode caniculaire ayant frappé entre le 29 juin au 5 juillet. Heureusement, le plan canicule mis en place par le ministère, l’alerte vigilance orange lancée dans 51 départements et le sang-froid des professionnels de santé sont parvenus à en contrôler les conséquences. Comme le signale l’Institut de veille sanitaire (InVS), le nombre de décès n’a augmenté que de 7 % par rapport à la normale, contre 55 % en août 2003 lors d’un épisode de chaleur comparable. La surmortalité recensée pour cette période se limite donc à 700 décès contre 15 000 il y a douze ans.
Il en est autrement des noyades, dommages collatéraux des vagues de chaleur. L’InVS a recensé 3,7 décès par jour entre le 1er juin et le 9 août, soit au total 261 noyés accidentels, contre 242 en 2012.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin