Le quotidien du pharmacien.- Qu’est-ce qui a motivé cette campagne et pourquoi intervient-elle maintenant ?
Isabelle Adenot.- Cette campagne s’insère dans un programme décidé il y a deux ans. Le programme prévoyait trois campagnes, à raison d’une par an. Celle-ci est la deuxième. On retrouve la continuité avec la même signature : « on a tous une pharmacie dans sa vie ». Si les messages sont différents, ils se consolident sur l’ensemble du programme. Cette année elle vise plus particulièrement les jeunes âgés de 18 à 34 ans.
Qu’en attendez-vous concrètement ? Et qu’attendez-vous des pharmaciens ?
Les pharmaciens font un remarquable travail au quotidien en recevant chaque jour dans leurs officines près de 4 millions de Français. La meilleure communication, c’est donc eux qui l’assurent. Mais certaines personnes fréquentent moins les pharmacies, notamment celles qui sont âgées de 18 à 34 ans. Et c’est justement cette frange de la population qui entend les sirènes d’une certaine communication banalisant le médicament et ses usages. L’objectif de cette nouvelle campagne est simple : nous souhaitons atteindre plus spécifiquement ces personnes. Le réseau des pharmacies fait partie intégrante du système de santé, mais il est fragile. Nous voulons sensibiliser les Français, que l’on sait déjà très attachés à ce réseau et à sa proximité, à le préserver.
Par ailleurs, avec des budgets limités, l’Ordre n’a pas les moyens d’une communication grand public de grande envergure. Voilà pourquoi nous souhaitons nous appuyer sur les pharmaciens en mettant à leur disposition les outils de cette communication (N.D.L.R., affiches, leaflets, etc...). Nous attendons qu’ils soient les vecteurs de la campagne.
Quant au film, grâce au ciblage comportemental, il sera vu préférentiellement par les 18-34 ans. Il est par ailleurs potentiellement prévu pour une campagne TV. En effet, si le spot plaît à la profession, l’Ordre lancera une campagne de crowdfunding (N.D.L.R., financement participatif) auprès des pharmaciens pour financer ces passages. L’objectif est d’atteindre la somme de 800 000 euros pour lancer une campagne TV significative.
Justement, combien coûte cette campagne à l’institution ? Cette dépense aura-t-elle un impact sur le budget de l’Ordre ?
Cette campagne coûte environ 900 000 euros, soit un peu moins que celle de l’an passé. Plus de la moitié du budget est représenté par les outils mis à disposition et par leur mise en place dans les officines. Cette dépense était prévue sur les réserves de l’Ordre, par sur le budget de fonctionnement courant. Quant au budget ordinal 2016, et donc le montant des cotisations, ils sont pour l’heure en cours de discussion. Pour ma part, je me suis clairement prononcée pour le maintien du montant des cotisations. Quoi qu’il en soit, sachez que des économies drastiques sont déjà effectives au sein de l’institution car tous les conseillers et collaborateurs savent combien l’économie des pharmaciens, quel que soit le métier, est difficile actuellement.
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