Au palmarès des plus fortes hausses de salaire observées en 2017 dans les métiers de la santé, les préparateurs en pharmacie accèdent à la troisième marche du podium. Ils bénéficient d’une augmentation moyenne de 3,2 % contre 1 % seulement pour les pharmaciens.
La pénurie profite aux préparateurs. Le manque de main-d’œuvre dans leur secteur semble en effet influer favorablement sur le montant de leur rémunération. Telle est l’analyse de la société Appel Médical qui, dans son baromètre 2018, relève une progression de 3,2 % des salaires des préparateurs entre 2016 et 2017 (soit 2 044 euros brut mensuel, en moyenne). Il s’agit de l’une des plus fortes évolutions après celle des infirmiers anesthésistes (IADE) et des infirmiers de blocs opératoires (IBODE) qui enregistrent des hausses de salaires respectives de 3,6 et 3,7 %.
Les données de l’Appel Médical corroborent ainsi les observations faites sur le terrain par les acteurs de la formation (voir notre article « abonné »), à savoir que, les officines peinant à recruter, la grille des salaires est peu suivie. « Il n’est pas rare en effet que des officines mettent plus d’un an à combler un poste de préparateur, avec un manque de profils disponibles plus marqué dans les grandes villes », constate l’Appel Médical. Un phénomène qui a pour conséquence qu’un préparateur peut gagner jusqu’à 5 ans par rapport à son expérience. Cette pénurie devrait encore perdurer un certain temps, estime l’Appel Medical dans son analyse du marché des emplois en santé. Et ce, bien que les pharmaciens, qui déclaraient avoir jusqu’à présent peu de temps à consacrer à la formation, recommencent à accueillir davantage d’apprentis.
À noter qu’entre 2016 et 2017, la rémunération moyenne des pharmaciens salariés a, quant à elle, augmenté de seulement 1 % à 3 427 euros brut par mois. Il s’agit de l’une des plus faibles évolutions enregistrées au sein des métiers de la santé avec celle des kinésithérapeutes (+ 0,7 %, 2 656 euros).
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