Le président du GEMME se confie au « Quotidien »

Génériques : le plan de relance des fabricants

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Publié le 10/07/2017
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Erick Roche, qui vient d'être réélu à la tête du GEMME, explique au « Quotidien » les raisons de l'inquiétude des génériqueurs. Une inquiétude mobilisatrice puisque l'association s'apprête à adresser très prochainement au gouvernement un plan de relance du générique.
Erick Roche

Erick Roche
Crédit photo : DR

À peine son comité directeur a-t-il été renouvelé que le GEMME, association regroupant les 21 industriels du médicament générique et des biosimilaires, tire de nouveau le signal d'alarme. Il faut dire que l'actualité l'y invite. « Le récent rapport de la direction générale du Trésor, le rapport annuel Charges et produits de l'assurance-maladie et l'ouverture annoncée par l'autorité de la concurrence d'une enquête sectorielle sur la santé sont autant d'éléments qui préoccupent les acteurs du générique, » confie au « Quotidien » Erick Roche, qui vient d'être reconduit à la présidence du GEMME. Si les propositions faites par le Trésor « tombent plutôt bien », l'accueil du prévisionnel de la CNAM est plus frais. « On n’y retrouve rien sur les prix, mais surtout, avec seulement 150 millions d'euros d'économies sur le générique et le biosimilaire, les ambitions de l'assurance-maladie nous semblent beaucoup trop faibles. Nous craignons que le gouvernement ait encore recours aux baisses de prix… »

Impliquer tous les acteurs

Dans ce contexte, le GEMME invite les pouvoirs publics à initier sans tarder une dynamique de travail en faveur du médicament générique. Et se veut force de proposition. « Nous allons très prochainement adresser au gouvernement des propositions de relance du générique, déclare Erick Roche. Nous voulons inciter l'ensemble des acteurs du générique à s'impliquer : patients, médecins, grossistes-répartiteurs et pharmaciens. » Sans en dévoiler le mécanisme intime, le président du GEMME révèle qu'une solution impliquant la répartition pourrait, par exemple, favoriser la substitution de princeps pour l'heure encore peu substitués. Une partie de nos propositions pourraient être autofinancées par la croissance des génériques, augure-t-il.

Enfin, sur le biosimilaire, Erick Roche assure que les discussions sont bien engagées avec le CEPS pour aboutir, à l'image de celle annexée à l'accord-cadre pour le générique, à une doctrine de prix. « Nous restons dans l'optique d'avoir une prévisibilité de nos prix, et espérons bien atteindre le consensus à la rentrée prochaine. »

 

Didier Doukhan

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3366