Alors que les incendies de forêts se multiplient sur le territoire, les pharmaciens des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) sont en alerte. En Gironde, au plus fort de l’incendie qui a ravagé 580 ha de forêts à Saint-Jean-d’Illac, les pharmaciens ont assuré l’arrière-garde de cinq cents sapeurs-pompiers, techniciens et logisticiens. Ils sont en effet garants du soutien sanitaire apporté à ces agents sur le terrain. Ainsi, la dotation de base aux équipes d’infirmiers et de médecins est gérée par les pharmaciens. En Gironde, les équipes soignantes ont pu puiser dans les lots de soutien pharmaceutique contenant matériel de soin et dispositifs médicaux (pansements contre les ampoules, sérum physiologique protégeant des effets de la fumée ou encore des antalgiques contre les maux de tête). « Au cours de ces cinq jours d’intervention, nous avons eu une centaine de personnes alitées dans notre poste de campagne, une seule a dû être évacuée », annonce le colonel Philippe Bouffard du SDIS 33. Il précise que dans le département, les pharmaciens ont également la charge de l’approvisionnement hydroénergétique des équipes. Sous leur responsabilité, des bouteilles d’eau, des barres de céréales et des rations repas ont été régulièrement distribuées sur le théâtre des opérations.
Toutefois, le rôle du pharmacien ne se limite pas à ces actions saisonnières. Les pharmacies à usage intérieur (PUI) des SDIS assurent en permanence la gestion des stocks affectés au soutien sanitaire des sapeurs-pompiers en intervention dans le cadre de leurs missions de secours à personne. « La plupart de ces sorties, (deux tiers), concernent en effet des interventions de secours à personnes aux cours desquelles les sapeurs-pompiers utilisent leur stock de dispositifs médicaux et de produits pharmaceutiques ; parallèlement, médecins et infirmiers sapeurs-pompiers mettent en oeuvre leurs dotations individuelles qu'il faut elles aussi, réapprovisionner », décrit le commandant Isabelle Weiss du SDIS du Lot-et-Garonne. Une vocation sous l’uniforme souvent ignorée du reste de la profession qu’a choisie par passion, cette ancienne officinale formée à l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers d’Aix-en-Provence (ENSOSP). À l’instar de ses homologues de nombreux SDIS, le commandant Weiss est à la recherche de pharmaciens volontaires pouvant assurer des vacations. Été comme hiver, les candidats se font rares pour assurer de manière régulière des remplacements dans les pharmacies des SDIS.
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