LA LOI portant réforme des retraites, votée au mois de décembre dernier, a été publiée au « Journal officiel » du 21 janvier 2014*. L’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite à taux plein n’étant pas suffisante pour combler le déficit de la branche vieillesse de la Sécurité sociale (7,6 milliards d’euros de déficit prévus en 2020 dans le régime général), la loi prévoit aussi toute une série de mesures qui entrent en vigueur dès 2014. Parmi celles-ci, qui ont aussi pour but de financer l’extension du dispositif « carrières longues » mise en place en juillet 2012, figurent les inévitables ajustements de taux de cotisations.
Ponction supplémentaire.
Ainsi, depuis le 1er janvier 2014, le taux de la cotisation d’assurance vieillesse de base déplafonnée (assise sur la totalité de la rémunération) dans le régime général augmente de 0,30 point (+ 0,15 point sur la part salariale et + 0,15 point sur la part patronale). Les parts salariale et patronale des cotisations d’assurance vieillesse plafonnées augmentent, quant à elles, chacune de 0,05 point en 2014, comme cela avait été initialement prévu par un décret du 2 juillet 2012.
Pour l’année 2014, le taux de la cotisation d’assurance vieillesse assise sur la totalité de la rémunération est donc égal à 1,75 % pour la part patronale (contre 1,60 %) et à 0,25 % pour la part salariale (contre 0,10 %). Le taux de la cotisation plafonnée s’élève à 8,45 % pour la part patronale (contre 8,40 %) et à 6,80 % pour la part salariale (contre 6,75 %). Les salariés des officines voient donc désormais leur salaire net amputé de quelques euros supplémentaires, tandis que les pharmaciens employeurs voient également le coût du travail augmenter. Pour un salarié de l’officine rémunéré au niveau du SMIC, la hausse représente 2,15 € par mois, et cette ponction supplémentaire monte à 4,50 € par mois pour un salaire de 3 000 € bruts.
À noter, en outre, que les taux des cotisations d’assurance vieillesse pour les années 2015 et 2016 sont déjà fixés et continueront d’augmenter, et que les cotisations sont en hausse aussi, depuis janvier, pour financer la retraite complémentaire AGIRC-ARRCO (les taux varient ici selon les niveaux de salaire).
Compensation pour les employeurs.
Pour les employeurs, le relèvement des cotisations pour la retraite est compensé, toutefois, par une baisse des cotisations pour la branche famille de la Sécurité sociale. Ainsi, le taux de la cotisation patronale d’allocations familiales sur les salaires est ramené de 5,40 % à 5,25 % en 2014. Cette baisse s’applique également pour la cotisation personnelle d’allocations familiales des non-salariés, et donc des pharmaciens : le taux de cette cotisation est réduit ici aussi à 5,25 % depuis le 1er janvier 2014, comme pour les salariés du régime général.
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