Réunis lors du Forum des pharmaciens de Bordeaux, Loïc Bureau et Alain Afflatet ont débattu de l’avenir de la préparation pharmaceutique en France. Pour Alain Afflatet, qui a mis au point un logiciel d’aide à la préparation magistrale (PM), « cet outil offre une chance à la PM, car il contribue à sa professionnalisation et aide le pharmacien à se démarquer de ses confrères. Il permet en outre la revalorisation du travail, grâce au recours à un outil de calcul de prix intégré - il faut définitivement abandonner le Tarex. Enfin, la sécurisation du produit, par le suivi de process de fabrication, limite le nombre des accidents ».
Loïc Bureau, expert en formation, croit lui aussi en la PM, mais pointe cependant les carences de son cadre réglementaire et économique. « La définition des préparations officinales (PO) a changé. Et depuis l’affaire des hormones thyroïdiennes, la loi est passée. Malheureusement l’administration n’a pas mesuré les conséquences de ce durcissement réglementaire. Empêcher de diluer des huiles essentielles (HE), alors que des HE pures s’achètent partout, ou interdire les mélanges de plantes quand ces derniers se retrouvent en abondance sur le marché, paraît pour le moins inadapté », souligne l’expert qui déplore le décalage existant entre les textes et leur application sur le terrain.
Côté économie, la rentabilité du préparatoire passe par la PO, dit en substance Loïc Bureau. « La PO est un moyen de rentabiliser un outil utile pour le service public. » Selon lui, le recours à la sous-traitance devrait se limiter à certaines préparations techniques ou d’approvisionnement délicat.
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