Arrêts maladie : plus 8 % d'indemnités journalières versées en janvier

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Publié le 22/02/2018

Arrêt travail
Crédit photo : Phanie

Les arrêts de travail ont occasionné, le mois dernier, la plus forte croissance parmi les postes de remboursements de l’assurance-maladie.

Comme en atteste « le bulletin mensuel de l’assurance-maladie », les volumes des indemnités journalières ont augmenté de 8 % le mois dernier, tandis que les soins de ville ne s'élevaient que de 5,2 % (plus 3,6 % pour le médicament en ville). Ainsi, 928 millions d’euros ont été versés au titre des arrêts maladie en janvier, portant à 10,33 milliards les dépenses pour ce poste sur les douze derniers mois (soit une croissance de 5,2 %).

Les pathologies hivernales contribuent bien évidemment à cette hausse, mais elles ne peuvent être les seules responsables de cette inflation d’arrêts de travail. Il y a un an déjà, l’assurance-maladie alertait sur la prévalence importante des lombalgies dans les arrêts de travail. Elles sont en effet à l’origine d’un tiers des arrêts de travail de plus de six mois et de 58 % du volume des indemnités journalières versées. Parallèlement, la part des lombalgies dans les accidents de travail est passée de 13 à 19 % au cours des dix dernières années.

En janvier dernier, l’assurance-maladie pointait du doigt une autre cause de la hausse des indemnités journalières, les affections psychiques, alors que 10 000 cas de troubles psychosociaux (dépressions, troubles anxieux, états de stress post-traumatiques…) ont été reconnus en 2016 au titre des accidents du travail, soit 1,6 % des accidents de travail reconnus cette année-là, contre 1 % cinq ans plus tôt.

Si cette hausse reste à relativiser face aux autres pathologies, force est de constater que le nombre de troubles psychosociaux ne cesse d’augmenter d’année en année. Ces affections psychiques avérées chez un salarié, dont l’origine est directement corrélée au milieu professionnel, peuvent puiser leur source dans une exposition prolongée au stress ; elles peuvent être également liées à des facteurs externes, comme la recrudescence des agressions. Un phénomène qui n’épargne pas l’officine.